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Le Conseil des Global Unions condamne les atteintes portées aux droits des travailleurs/euses

Publié 14 février 2018 Mis à jour 8 juin 2018
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Réuni à l’occasion de sa 12e Conférence annuelle, le Conseil des Global Unions a adressé un message clair pour soutenir ses membres aux Etats-Unis et s’opposer aux attaques dirigées contre le mouvement syndical américain.

Réuni à l’occasion de sa 12e Conférence annuelle, convoquée le 13 février dernier au siège de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) à Paris, le Conseil a exprimé, au nom de la liberté d’expression, ses plus vives inquiétudes face aux restrictions imposées aux libertés des syndicats américains.

Les affiliés de l’Internationale des Services Publics (ISP) et de l’Internationale de l’Education (IE) luttent actuellement contre certaines mesures particulièrement préjudiciables visant à interdire la perception d’une participation financière juste et équitable( fair-share fees) auprès des travailleurs/euses non syndicalisé(e)s, dont la représentation légale doit néanmoins être assurée par les organisations syndicales. Cette offensive est encouragée par le riche mouvement conservateur, dont font partie les Koch Brothers, ayant pour finalité d’affaiblir le pouvoir du mouvement syndical aux Etats-Unis. L’affaire sera portée le 26 février devant la Cour suprême des Etats-Unis. « Ce dossier n’est autre qu’une instrumentalisation de la liberté d’expression qui, détournée de sa fonction première, permet à un individu de déposer une plainte en vue de nuire aux intérêts des millions de travailleurs à travers le pays qui tirent parti de la négociation collective », souligne le Conseil dans sa déclaration. Selon ce dernier, il ne s’agit pas d’un cas isolé, touchant un pays en particulier, mais plutôt d’une tentative mondiale visant à affaiblir le mouvement syndical, ce dont témoigne clairement la loi syndicale récemment entrée en vigueur au Royaume-Uni.

Définir des stratégies

Les participant(e)s à la réunion ont discuté de stratégies pour apporter des solutions aux problèmes urgents qui touchent le mouvement syndical international, depuis les accords de commerce internationaux jusqu’à l’évasion fiscale des multinationales, en passant par le changement climatique.

Ils/Elles ont été informé(e)s du lancement d’une campagne mondiale visant à promouvoir le respect des droits fondamentaux à l’occasion du 100e anniversaire de l’Organisation internationale du Travail (OI)T, en 2019. Le thème de cette campagne sera principalement axé sur la santé et la sécurité en milieu professionnel.

Le Conseil a également passé en revue les avancées réalisées par la Commission mondiale de l’OIT sur l’avenir du travail, mandatée pour préparer un rapport indépendant sur les mesures à prendre pour assurer un avenir du travail qui garantisse des opportunités décentes et durables pour tou(te)s. Les participant(e)s à la réunion ont eu la chance de pouvoir discuter avec le Directeur général de l’OIT, Guy Ryder. Plusieurs échanges ont également eu lieu avec le Directeur général de l’OCDE, Angel Gurria, à propos des stratégies pour l’emploi mises en place par son organisation.

L’IE était représentée par Fred van Leeuwen, Secrétaire général, David Edwards, Secrétaire général adjoint, et Duncan Smith, Coordinateur senior.

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Le CGU regroupe la Confédération syndicale internationale (CSI), la Commission syndicale consultative auprès de l’OCDE (TUAC), ainsi que les Fédérations syndicales internationales, parmi lesquelles l’Internationale de l’Education.