Les craintes de corruption demeurent élevées alors que les enseignant(e)s roumain(e)s se sont joint(e)s aux manifestations demandant au gouvernement le retrait de trois projets de réforme de la justice visant à endiguer le pouvoir des procureurs.
Mobilisation anti-gouvernementale pour défendre la Justice et l’anti-corruption
Environ 40.000 personnes ont manifesté le 26 novembre dans toute la Roumanie contre le gouvernement social-démocrate au pouvoir accusé par certains de vouloir affaiblir la lutte contre la corruption. Les Roumains ont à nouveau peur pour la justice dans leur pays, alors que plusieurs projets de loi très controversés visant à endiguer le pouvoir des procureurs sont finalement arrivés devant le Parlement, qui s’apprête à les voter en urgence.
Dans la capitale Bucarest, des milliers de manifestant(e)s se sont retrouvé(e)s devant le Parlement munis de panneaux demandant une justice universelle.
L'appel à manifester, annoncé dans plus de 80 villes du pays, a été lancé pour demander le retrait de trois projets de réforme de la justice en cours de discussion, qui, en réformant le système judiciaire et réduisant les pouvoirs du parquet anticorruption, risquent selon leurs opposant(e)s d’affaiblir la lutte anticorruption et menacent l’indépendance de la justice. Les manifestant(e)s demandent également que le Parlement rejette le décret portant sur la modification du Code fiscal et que le Gouvernement présente tout de suite sa démission, aux côtés des présidents de la Chambre des Députés et du Sénat.
En solidarité, une quarantaine d’organisations de la société civile et deux grandes confédérations syndicales (BNS et CARTEL ALFA) avaient lancé ensemble le mot d’ordre de la manifestation.