Un rapport publié ce jour par la Commission du développement international de la Chambre des Communes britannique remet en cause les investissements du Royaume-Uni en faveur des écoles privées à bas prix du groupe Bridge International Academies, en raison des questions fondamentales qu’elles soulèvent au regard de l’accès et de la qualité de l’éducation.
Le rapport mandaté par la Chambre des communes britannique et publié aujourd’hui, révèle de profondes inquiétudes quant aux investissements et au soutien apportés aux écoles Bridge International Academies (BIA) par le Ministère du développement international (DfiD). «Il apparait manifestement que Bridge est un partenaire controversé au regard de la réalisation de l’Objectif de développement durable 4», énonce-t-il.
La Commission de la Chambre des communes a averti « qu’elle ne recommanderait pas au DfiD d’investir davantage dans Bridge avant de disposer de preuves tangibles et indépendantes pouvant attester de résultats d’apprentissage probants pour les élèves de ces écoles. En outre, il faudrait aussi présenter des arguments irréfutables pour justifier toute demande de soutien de la part du DfID, y compris des preuves que les écoles Bridge fournissaient bien une éducation aux enfants les plus pauvres et les plus démunis. »
Dans une lettre adressée au DfID en début d’année, l’Internationale de l’Education, la fédération mondiale des syndicats d’enseignants, a clairement marqué son opposition au soutien continu apporté par le DfiD aux écoles BIA, qu’elle a décrit comme « dépassant toute justification ». Cette action a été suivie d’une couverture médiatique en Grande-Bretagne et au-delà.