Au Yémen, pays où 1.700 écoles ont déjà fermé leurs portes en raison des dommages causés par le conflit armé, les enseignant(e)s ont entamé une grève pour obtenir à tout prix les salaires qui leur sont dus depuis un an, un mouvement de grogne qui vient assombrir davantage encore la situation dramatique que traverse l'éducation dans le pays.
N'étant plus payé(e)s depuis le mois d'octobre 2016, les enseignant(e)s ont décidé, en dernier recours, de mener des actions de protestation dans l'espoir de recevoir leurs salaires.
Cette situation touche les enseignant(e)s travaillant et résidant dans les régions contrôlées par le mouvement houthiste.
Le Yémen compte environ 166.000 enseignant(e)s qui, par ailleurs, ne sont pas les seul(e)s à se battre pour obtenir leurs salaires. Les employé(e)s de la fonction publique travaillant dans ces mêmes régions n'ont également plus été payé(e)s depuis un an.
Dans certaines régions, 90 pour cent des enseignant(e)s sont parti(e)s en grève pour protester contre le non-paiement ou le niveau trop bas de leurs salaires. Bon nombre d'enseignant(e)s percevaient approximativement 160 dollars américains par mois avant la suspension des salaires.
Le Yemen Teachers Syndicate est affilié à l'Internationale de l’Education (IE).
Empirant encore la situation, le gouvernement recrute actuellement des volontaires sans qualifications pour occuper les postes laissés vacants par les enseignant(e)s grévistes.
Au moins deux millions d'enfants ne vont plus à l'école.
Rappelons que le Yémen est devenu récemment le 70e pays à adopter la Déclaration relative à la sécurité dans les écoles, avant la Réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies consacrée aux enfants et aux conflits armés.