Preuve de la reconnaissance de la contribution et du rôle important des enseignant(e)s, l’édition 2017 est centrée sur la perte de libertés dont souffre la profession et l’autonomie dont ont besoin les enseignant(e)s pour pouvoir travailler efficacement dans un monde en pleine mutation.
En axant la Journée mondiale des enseignant(e)s sur le rôle capital qu’ils/elles jouent en contribuant à la force de la société, car ils/elles apportent aux enfants, aux jeunes et aux adultes les connaissances et les compétences qui leur sont nécessaires pour réaliser leur potentiel, les dirigeant(e)s du secteur éducatif attirent l’attention sur un problème de plus en plus préoccupant: la mise en péril des libertés professionnelles et académiques.
Dans bien des endroits, les enseignant(e)s sont privé(e)s de la liberté et du soutien dont ils/elles ont besoin pour offrir une éducation de qualité à leurs étudiant(e)s. Afin de mettre ce problème en lumière, la Journée mondiale des enseignant(e)s 2017, qui a pour thème « Enseigner librement, donner les moyens d’agir aux enseignants », rappelle qu’ils/elles ne peuvent travailler efficacement qu’en étant autonomes et à l’abri des difficultés auxquelles ils/elles se heurtent, partout dans le monde, pour exercer librement leur métier.
« Si la liberté académique est primordiale à tous les niveaux d’enseignement, elle l’est plus encore dans l’enseignement supérieur où elle permet aux enseignant(e)s de cultiver leur aptitude à innover, à explorer et à s’impliquer avec constance dans des programmes de recherche de pointe », lit-on dans un message conjoint de l’Internationale de l’Education (IE), de l’UNESCO, de l’Organisation Internationale du Travail, du PNUD et de l’UNICEF. « A tous les niveaux de l’enseignement, les pressions politiques et les intérêts privés peuvent influer sur la capacité des éducateurs à enseigner librement. »
Le message définit les enseignant(e)s autonomisé(e)s comme des professionnel(le)s ayant accès à une formation de haut niveau, à un salaire décent et à des possibilités constantes de perfectionnement professionnel. Mais les enseignant(e)s doivent également jouir de la liberté de contribuer à l’élaboration des programmes scolaires et de l’autonomie professionnelle permettant de choisir les méthodes et les approches les mieux adaptées.
Afin de joindre l’acte à la parole, les dirigeant(e)s de l’IE et de ses affiliés diffusent le message lors d’événements organisés dans le monde.
Fred van Leeuwen, Secrétaire général de l'IE, participera à la conférence intitulée ‘ Crisis in Democracy’ de l’Albert Shanker Institute, à Washington D.C., tandis que David Edwards, Secrétaire général adjoint, représentera l’IE lors du principal événement de la Journée mondiale des enseignant(e)s de l’UNESCO, à Paris.
Edwards soulignera, entre autres, le coût sociétal qu'implique l’effondrement des libertés du corps enseignant du niveau supérieur. Cette année, la Journée mondiale des enseignant(e)s correspond en effet au 20e anniversaire de la Recommandation de l’UNESCO concernant la condition du personnel enseignant de l’enseignement supérieur, qui souligne les conditions de travail de plus en plus pénibles.
Ajoutées à la perte de libertés, les conditions de travail précaires, tels les contrats de courte durée, inquiètent les milieux académiques. Afin d’apporter à ces problèmes l’attention qu’ils méritent, l'IE organise un événement spécial 20e anniversaire à la Sorbonne, à Paris, le 31 octobre, lors duquel des autorités académiques, des dirigeant(e)s de l'IE et des représentant(e)s de l’UNESCO dévoileront un rapport centré sur les principaux problèmes. De plus amples informations suivront dans les jours à venir concernant cet événement retransmis en direct sur internet.