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Allemagne: un syndicat se penche sur la nécessité d'aborder l'inclusion des personnes réfugiées

Publié 2 octobre 2017 Mis à jour 11 janvier 2022
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Les éducateurs/trices allemand(e)s étudient les meilleures façons d'intégrer les enfants réfugiés dans le système scolaire et soulignent les défis pour le statu quo des systèmes éducatifs.

Le défi posé par l'arrivée de milliers d'enfants réfugiés dans le système scolaire allemand était le point central d'un séminaire organisé à Bremerhaven en début de semaine par un syndicat de l’éducation, le Gewerkschaft Erziehung und Wissenschaft(GEW). Le GEW est un affilié de l'Internationale de l'Education.

Plus de 100 expert(e)s en pédagogie, enseignant(e)s et éducateurs/trices se sont réuni(e)s pour discuter de l'efficacité des mécanismes d'inclusion, des mécanismes destinés aux étudiant(e)s qui n'ont aucune connaissance de l’allemand et sont souvent analphabètes.

Le leader du GEW de la région de Brême, Bernd Winkelmann, a souligné la nécessité de renforcer le système éducatif pour faire de l'intégration une réalité et pour aider les nouveaux/elles arrivant(e)s à trouver leur place, et à réussir à l'école. Les étudiant(e)s ont besoin de plus de soutien dans l'apprentissage de l'allemand, a-t-il déclaré, ajoutant qu'il y aura plus d'heures d’enseignement, sur une période plus longue que prévu.

Pénurie d'enseignant(e)s

Le séminaire a mis en lumière le fait que l’arrivée des primo-arrivant(e)s ne s'est pas accompagnée d'une augmentation proportionnelle du nombre d'enseignant(e)s. La pénurie d'enseignant(e)s devrait être compensée par une amélioration du statut de l'enseignement, ce qui permettrait d’attirer et de retenir les enseignant(e)s dans la profession, a fait remarquer Winkelmann. Il estime en outre que les enseignant(e)s devraient également bénéficier d’une formation supplémentaire.

Le GEW porte un regard critique sur les obstacles administratifs qui accompagnent la reconnaissance des diplômes des enseignant(e)s réfugié(e)s. Ces derniers/ières devraient pouvoir enseigner et pourraient aider à combler les pénuries dans les écoles allemandes. « Souvent, les étudiants réussissent mieux à l'école lorsque leur enseignant parle leur langue maternelle », a déclaré Winkelmann.