Les éducateurs/trices australien(ne)s ont mis en garde contre l’accent excessif sur les résultats des tests et affirmé que la priorité devait être de veiller à ce que toutes les écoles bénéficient du financement et des ressources dont elles ont besoin pour assurer un enseignement de qualité et améliorer les résultats des étudiant(e)s.
Mettre l’accent sur les besoins des étudiant(e)s pour promouvoir la réussite scolaire
« Les écoles ont besoin d’un financement et de ressources adéquats pour améliorer les résultats et les acquis », a déclaré la Présidente fédérale de l’Australian Education Union (AEU) Correna Haythorpe, le 2 août.
Cette dernière a déploré le fait que le plan de financement des écoles du gouvernement Turnbull « n’offrirait pas aux écoles le financement dont elles ont tant besoin » et compliquerait la tâche des écoles vis-à-vis de l’amélioration des résultats des étudiant(e)s dans la mesure où « il ne permettait pas de dégager les ressources essentielles à la réduction du retard dont souffrent de nombreux étudiants défavorisés ». Il privera également certain(e)s des étudiant(e)s les plus vulnérables du soutien dont dépend leur réussite scolaire.
Ajoutant que les enseignant(e)s savent qu’un financement adéquat a un impact considérable et améliore les résultats des étudiant(e)s, et que l’accord original Gonski prévoyait d’affecter la plus grande partie du financement aux écoles en 2018 et 2019, si bien que celles-ci continueront de bénéficier de tous les avantages du financement fondé sur les besoins, elle a reconnu que « la capacité des écoles à investir dans l’apprentissage des étudiants à travers le recrutement de personnel enseignant et de soutien à l’éducation, les programmes d’acquisition des compétences en lecture/écriture et en calcul et l’éducation des jeunes enfants était d’une importance capitale ».
Haythorpe a ensuite regretté l’insuffisance marquée du plan du gouvernement en termes de financement à l’horizon 2023, si bien que la grande majorité des écoles publiques seront loin de satisfaire à la norme relative aux moyens mis à la disposition des écoles: Schooling Resource Standard.
L’amélioration des résultats du NAPLAN n’est pas décisive
Elle a ensuite mis l’accent sur le fait que « l’amélioration des résultats des étudiant(e)s ne se résumait pas à celle des résultats du programme national d’évaluation des compétences en écriture/lecture et en calcul, le NAPLAN (National Assessment Program-Literacy and Numeracy) ». Le NAPLAN est une évaluation nationale annuelle de tou(te)s les étudiant(e)s de troisième, cinquième, septième et neuvième années. Tou(te)s les étudiant(e)s en question sont tenus de participer à des tests portant sur la compréhension de l’écrit, l’expression écrite, les règles linguistiques (orthographe, grammaire et ponctuation) et le calcul.
Soulignant que le NAPLAN n’était « qu’un test, un aperçu, et dressait, en tant que tel, un constat limité et incomplet de l’instruction d’un étudiant sans tenir compte de la qualité, du vaste programme scolaire et de l’expérience d’apprentissage assurée par l’école », Haythorpe a expliqué que les étudiant(e)s devaient avoir l’occasion de s’investir dans leur apprentissage à travers des activités extrascolaires et un programme scolaire élargi et de qualité qui les aideront à développer les compétences requises pour intégrer le monde du travail d’aujourd’hui.
La réalité est que le programme éducatif du gouvernement Turnbull rendra cela beaucoup plus difficile et privera les écoles du financement leur permettant de fournir à nos étudiant(e)s le soutien et les ressources qu’ils méritent, a conclu la dirigeante de l’AEU.