En réponse aux chiffres du parti travailliste illustrant la surcharge croissante des classes, les syndicats britanniques de l’éducation ont exhorté le gouvernement à prendre des mesures afin d’améliorer les environnements d’apprentissage des étudiant(e)s et les conditions de travail des enseignant(e)s.
Les syndicats de l’éducation du Royaume-Uni ont réagi aux chiffres obtenus par le parti travailliste établissant à plus de 500.000 le nombre d’enfants inscrits au cycle primaire en Angleterre se retrouvant dans des classes de plus de 36 étudiant(e)s.
NASUWT: Absence de stratégie crédible du gouvernement
La National Association of Schoolmasters Union of Women Teachers(NASUWT) est convaincue que la surcharge des classes n’est qu’une des raisons principales de la charge de travail excessive affectant la profession enseignante et alimentant la crise de plus en plus grave du recrutement d’enseignant(e)s.
Le gouvernement n’a « aucune stratégie crédible pour s’attaquer sérieusement et efficacement aux charges inacceptables pesant sur les enseignants», que celles-ci résultent du nombre élevé d’étudiant(e)s par classe, des politiques bureaucratiques en matière de notation et d’évaluation ou de tout autre problème identifié par les enseignant(e)s, a déclaré la Secrétaire générale de NASUWT Chris Keates.
« Ce gouvernement manque à ses engagements envers les enseignants ainsi que les enfants et les jeunes dont ils assurent l’instruction », a-t-elle ajouté.
NUT: Financement insuffisant
Rosamund McNeil, responsable Education du National Union of Teachers(NUT) a déclaré que « bien trop d’écoles devaient augmenter à contrecœur le nombre d'étudiants par classe en raison du manque de financement ».
Elle a également insisté sur le fait que « des environnements d’apprentissage de qualité ne peuvent être maintenus en augmentant le nombre d’enfants par classe et en donnant moins de temps aux enseignants pour assurer le suivi de l’évolution de chaque enfant ».
« L’attitude désinvolte » du gouvernement vis-à-vis de la création d’un environnement permettant aux enseignant(e)s de bien enseigner est « profondément injuste » dans la mesure où « elle réduit le plus les possibilités pour les enfants présentant des besoins particuliers ».
Elle a également exhorté le gouvernement à « répondre au travail acharné et à l’engagement sans relâche des enseignants et des chefs d’établissement par un engagement à un financement complet ». « Si l’objectif est la réussite scolaire de tous les enfants, le gouvernement devrait adopter des politiques réduisant, et non augmentant, le nombre d’étudiants par classe », a-t-elle remarqué.