L’Internationale de l’Education a appris que le dirigeant du syndicat iranien de l’éducation Esmail Abdi a été arrêté pour la deuxième fois.
La diaspora iranienne a informé l’Internationale de l’Education (IE) que le dirigeant du syndicat des enseignants de Téhéran, Esmail Abdi, a été arrêté à son domicile le 27 juillet pour être réincarcéré à la prison d’Evin, à Téhéran.
Cette arrestation a lieu deux ans exactement après la première, due à ses activités syndicales en faveur des droits des enseignant(e)s et visant à empêcher sa participation au Congrès mondial de l’IE à Ottawa, au Canada.
Arrestation précédente
En octobre 2016, Abdi, un des dirigeants de l'Association professionnelle des enseignants de Téhéran, a été condamné à six ans de prison sur base de fausses accusations. Le 30 avril 2017, il a entamé une grève de la faim pour protester contre la répression continue et illégale des enseignant(e)s et des défenseurs/euses des droits humains et contre le manque d'indépendance de la justice en Iran.
Après 38 jours de grève de la faim, il a été transféré temporairement à l'hôpital le 3 juin 2017 avant de retourner à la prison d'Evin deux jours plus tard. Il a été libéré sous caution le 25 juin.
Répression
Sa deuxième arrestation, le 27 juillet, suit l'arrestation quelques jours auparavant de 15 membres du Syndicat des travailleurs de la canne à sucre Haft Tapeh. Ces activités des forces gouvernementales indiquent une répression renouvelée sur les syndicalistes.
Abdi a été pris pour cible par les autorités iraniennes en raison de son activisme syndical et de sa campagne pour une éducation publique gratuite et accessible à tou(te)s. Au cours de son incarcération précédente dans la prison d'Evin, les rapports indiquaient qu’Abdi avait été maintenu dans des conditions de détention sévères et avait été privé de toute communication avec sa famille et son avocat.
IE: le Gouvernement doit respecter les droits syndicaux
L'IE et ses partenaires syndicaux exigent que le gouvernement lève toutes les sanctions prises contre les syndicalistes du secteur de l'éducation en raison de leurs activités syndicales légitimes et qu'il respecte les droits humains et syndicaux fondamentaux pour tou(te)s les travailleurs/euses et tous les fonctionnaires.