Le syndicat Alliance of Concerned Teachers a fermement condamné ce qu’il juge être des déclarations et politiques hostiles aux enseignant(e)s de la part des autorités publiques philippines.
Le 7 juillet, l’Alliance of Concerned Teachers (ACT), affilié philippin de l’IE, a organisé un rassemblement devant le ministère de l’Education à Manille pour protester contre la position de la Ministre de l’Education Leonor Briones sur le salaire des enseignant(e)s.
Bas salaires
L’ACT avait précédemment écrit à Briones pour demander de meilleures conditions pour les enseignant(e)s. Toutefois, « la lettre de réponse de la ministre Briones à l’ACT démontre qu’elle n’a aucune considération à l’égard des droits des enseignantes et enseignants et de leur bien-être », a déclaré Benjamin Valbuena, président national de l’ACT. « Elle a réitéré sa déclaration selon laquelle les enseignants étaient déjà bien indemnisés et ne bénéficieraient pas d’indemnités locales, ni d’indemnités supplémentaires pour l’achat de fournitures pédagogiques ».
D’après l’ACT, les enseignant(e)s sont sous-payé(e)s et perçoivent un maigre salaire, les enseignant(e)s en début de carrière reçevant chaque mois un montant de 24.399,40PHP (420€), comprenant le salaire de base, une indemnité d’aide économique personnelle et une subvention au titre des cotisations aux prestations dues au personnel.
Le salaire des enseignant(e)s est insuffisant pour garantir des conditions de vie décente
Le gouvernement adopte un calcul différent et affirme que les enseignant(e)s en début de carrière touchent 27.000 PHP (472€) par mois. Pour cela, il divise par 12 mois, le salaire de base annuel, les primes de milieu et de fin d’année, l’indemnité d’habillement, l’incitation à la productivité et les dons en espèces.
Valbuena conteste ce montant, ajoutant que les primes de milieu et de fin d’année, l’indemnité d’habillement, l’incitation à la productivité et les dons en espèces sont des prestations provisoires exclues du calcul des pensions de retraite des enseignant(e)s. Ces prestations ne devraient pas être incluses dans le calcul du salaire de base mensuel des enseignant(e)s, a-t-il déclaré.
« Au lieu de protéger nos droits et notre bien-être, la ministre de l’Education est la première à nous en priver, contribuant à terme à la mauvaise situation économique et aux sacrifices des enseignantes et enseignants dans le système éducatif de notre pays, de l’éducation de la petite enfance à la 12e année, dont l’état se détériore », a déclaré Valbuena. Les enseignant(e)s et l’ensemble du secteur de l’éducation continueront à « appeler à des salaires et des prestations justes et décents », a-t-il ajouté.