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Angellah Sigauke Tsitsi, directrice de l’école primaire New Years’ Gift

Publié 11 juin 2017 Mis à jour 11 juin 2017
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Les conditions de vie sont très dures dans cette région. Certains enfants marchent huit kilomètres, matin et soir, pour assister aux cours.

D’autres n’ont pas cette chance, ils marchent dix kilomètres pour aller vendre du charbon de bois dans la ville de Chipinge. En période de sécheresse, les habitants de la région souffrent de la faim, le paiement des frais scolaires n’est pas leur priorité. La majorité des élèves ne sont donc pas en règle au niveau des cotisations scolaires, ce qui pose de sérieux problèmes au budget de fonctionnement de notre école.

Malgré ces difficultés, nous percevons un changement de mentalité de la part de nombreux parents depuis le début du projet Out of Work Into School. Nous avons développé les activités culturelles scolaires (chants, danses, poèmes, théâtre) de sensibilisation aux dangers du travail des enfants. Ces activités existaient déjà auparavant, mais l’existence d’un projet comme Out of Work Into School a décuplé notre énergie. Nous nous déplaçons au domicile d’un élève dès qu’il s’absente pour plus de deux jours. Nos enseignants offrent des cours supplémentaires aux élèves en difficulté, trois mamans ont aussi sollicité notre aide pour apprendre à lire et écrire. L’éducation est davantage valorisée dans la communauté, ce qui motive nos enseignants.