Une nouvelle étude axée sur la crise des réfugié(e)s en Syrie et l’accès à l’éducation de plus d’un million d’enfants déplacés met en lumière le lien entre la crise et les profits du secteur privé dans l’éducation.
Le 12 avril, à Beyrouth, au Liban, l’Internationale de l’Education lancera son dernier rapport réalisé dans le cadre de la Réponse mondiale à la privatisation et la commercialisation croissante de l’éducation.
Le conflit syrien a engendré une crise de l’éducation d’une ampleur sans précédent parmi les migrant(e)s: en Turquie, en Jordanie et au Liban, 900.000 enfants syriens ne bénéficient pas d’un accès à l’éducation. Cette situation a entraîné une vague d’offres de la part du secteur privé, dont l’ampleur et la visée sont analysées dans le rapport Investing in the Crisis: Private participation in the education of Syrian refugees(Investir dans la crise: la participation du secteur privé à l’éducation des réfugié(e)s syrien(ne)s), rédigé par les professeures de l’Université du Massachusetts Francine Menashy et Zeena Zakharia.
Cette étude examine les liens entre le conflit et la participation du secteur privé, et soulève de sérieuses questions sur le rôle croissant des acteurs privés et sur les tensions éthiques entre les motivations humanitaires et pécuniaires d’une telle démarche.