Préambule Depuis plusieurs années, la violation des droits des travailleurs à une rémunération juste et dans les délais est pratiquée à une échelle sans précédent dans l'histoire moderne de la Fédération de Russie. Les fonctionnaires et les employés de l'éducation qui constituent la plus grande partie du secteur public sont les premiers à souffrir de cette situation.
Lorsque le non-paiement des salaires devient une pratique permanente, il s'agit non seulement d'une violation de la législation nationale mais aussi des normes internationales et, en particulier, de la Convention No 95 de l'OIT sur la protection des salaires, que la Fédération de Russie a ratifiée. C'est ce qu'a déclaré avec force un Comité de l'OIT spécialement créé pour examiner cette question.
Le deuxième congrès mondial de l'Internationale de l'Education réuni à Washington D.C. (Etats-Unis) du 25 au 29 juillet 1998: 1. Déplore au plus haut point l'existence de telles pratiques en général ;
2. Exprime son admiration devant ses collègues russes qui, dans ces conditions extrêmes, continuent à remplir leurs obligations professionnelles en maintenant un haut niveau d'éducation pour instruire les prochaines générations du pays ;
3. Soutient totalement les demandes fondées du syndicat des employés de l'éducation et de la science de Russie (ESEUR) et son engagement résolu à défendre les intérêts de ses affiliés et de l'éducation en général ;
4. Croit que le syndicat russe, avec l'appui de l'Internationale de l'Education, ses organisations membres et l'Organisation internationale du travail, sera en mesure de changer la situation pour faire respecter les droits humains fondamentaux.