Les syndicalistes enseignant(e)s du Togo ont favorablement accueilli les mesures annoncées par les autorités publiques en faveur de l'éducation primaire et secondaire, reconnaissant que l’éducation constitue le pivot d'une société plus juste et du développement du pays.
Les enseignant(e)s du Togo ont repris le travail après des grèves à répétition en réponses aux nouvelles mesures annoncées par le gouvernement pour changer et améliorer l'éducation. L'appel à la reprise du travail a été lancé par la Fédération des syndicats de l'éducation nationale (FESEN), affiliée à l’Internationale de l’Education (IE), et la Coordination des syndicats de l'éducation du Togo. Il fait suite à la batterie de mesures prévoyant une large évolution et rénovation pédagogique annoncée le 17 mars par le gouvernement.
Dialogue
Les nouvelles mesures concernent l'avenir de l'enseignement au Togo, au travers de la formation enseignante, des infrastructures scolaires, des équipements pédagogiques et de la gestion du système éducatif. Elles sont arrivées après le large dialogue ouvert entre le ministre de la Fonction publique, ses collègues des Enseignements primaire et secondaire et de la Formation professionnelle et les principaux acteurs du système éducatif, y compris des représentant(e)s des syndicats d’enseignants et des parents d'élèves.
Parmi ces mesures figurent le recrutement de 1.500 à 2.000 enseignant(e)s et personnels de soutien par an au cours des cinq prochaines années, des travaux de réhabilitation et de reconstruction des bâtiments scolaires, et l'augmentation des dotations des établissements en matériels et outils didactiques et pédagogiques.
Le gouvernement a aussi décidé de doubler la prime d'incitation à la profession enseignante, qui sera versée avant même l'adoption et la mise en application du statut particulier attendu dès la prochaine rentrée scolaire, le 1er avril 2017.
Professionnalisation
Pour soutenir la professionnalisation des enseignant(e)s, les autorités ont décidé la création de filières de formation dans les universités de Lomé et de Kara, ainsi que le renforcement des moyens accordés à l'Ecole Nationale Supérieure d'Atakpamé.
S'agissant des enseignant(e)s contractuel(le)s, 12.747 d'entre-eux/elles, soit la quasi-totalité des effectifs, ont été intégré(e)s dans la fonction publique, et verront leurs salaires versés dès le 1er avril.
Afin de trouver une issue rapide aux autres problèmes restants (primes diverses, statut particulier des enseignants), des réunions se tiendront très prochainement avec les principaux/ales intéressé(e)s.
L'enseignement privé confessionnel a également été inclus dans ces mesures et une revalorisation salariale est prévue pour près de 3.000 enseignant(e)s du privé.