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Internationale de l'Education
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Les syndicats d'enseignants doivent être assez forts

Publié 9 novembre 2012 Mis à jour 20 novembre 2012
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Investir dans les futur(e)s enseignant(e)s et les jeunes syndicalistes

Au sein de l'IE, de nombreux syndicats, européens ou non, s'inquiètent pour la génération actuelle des jeunes enseignant(e)s. Dans de nombreux pays, les jeunes souhaitent travailler dans différents types d'organisations non gouvernementales (ONG) ou activités, mais pas dans des syndicats.

Les syndicalistes enseignant(e)s expérimenté(e)s doivent prévoir des activités pour attirer et recruter de nouveaux jeunes membres. Sinon, c'est notre avenir qui en pâtira. Qui défendra l'éducation, à l'avenir, si ce n'est pas un syndicaliste spécialisé(e) dans ce domaine ?

En Finlande, la plupart des futur(e)s enseignant(e)s « grandissent » dans l'attente de se syndicaliser. Au sein de l'OAJ, il existe même une association étudiant(e)s/enseignant(e)s. Cette association, la SOOL, travaille de façon plutôt indépendante. Elle dispose de ses propres activités, ses programmes de formation, son magazine et ses activités de loisir à l'attention de ses membres. Cependant, l'un de ses principaux objectifs vise à rassembler tous les étudiant(e)s sous les auspices de l'OAJ. Cette dernière parraine ces activités, mais les futur(e)s enseignant(e)s versent également une cotisation auprès de leur propre organisation étudiant(e)s/enseignant(e)s. Ainsi, lorsque ces étudiant(e)s obtiennent leur diplôme et trouvent leur premier poste d'enseignant(e), ils/elles sont déjà familiarisé(e)s avec les mécanismes syndicaux et savent comment se syndicaliser.

Nous devons sensibiliser nos jeunes comme nos futur(e)s enseignant(e)s afin qu'ils soient conscient(e)s de la valeur d'appartenir à un syndicat. Il est essentiel pour nous d'accueillir de jeunes enseignant(e)s et de leur offrir la chance de s'engager activement. Nous devons également respecter et mettre à profit leur enthousiasme et leurs compétences. Nous, qui sommes là depuis quelques temps déjà, devons laisser la place aux jeunes, les soutenir dans leurs activités syndicales et les guider. Pour nous, voilà l'une des meilleures façons de nous assurer que les activités syndicales connaîtront le succès.

Pour être efficace, un syndicat a besoin de militant(e)s jeunes mais aussi plus expérimenté(e)s – qui doivent apprendre les uns des autres, dans le plus grand intérêt du syndicat. N'oublions pas que la réussite passe avant tout par la diversité et le mariage des savoirs!

Le syndicalisme enseignant est fondamental

En Finlande, plus de 90 pour cent des enseignant(e)s sont affiliés à un même syndicat, l’ Opetusalan Ammattijärjestö(OAJ). Parallèlement, la Finlande se classe comme l'un des pays affichant les niveaux d'éducation les plus avancés et nourrissant la plus haute estime pour la condition de ses enseignant(e)s. L'unité des enseignant(e)s leur confère une influence déterminante au sein de la société comme de l'éducation, et leur permet de participer activement au processus décisionnel au regard des politiques d'éducation.

Dans les pays où la majorité des enseignant(e)s sont syndicalisé(e)s, les décideurs/euses politiques ne peuvent les ignorer lors de la prise de décisions en matière d'éducation. Il est évident que, dans ces circonstances, un syndicat d'enseignants fort joue un rôle prépondérant dans la modélisation de la société.

Nous devons agir à tous les niveaux afin de veiller à ce que les syndicats d'enseignants soient présents dans tous les pays, et que tous les enseignant(e)s viennent militer en leur sein. Nous devons également apprendre à travailler plus efficacement, tou(te)s ensemble. Si les enseignant(e)s se répartissent en plusieurs petits groupes, syndicats ou associations, leur influence n'en sera que d'autant plus faible. On observe alors un grand nombre de dirigeants syndicaux, mais bien peu de militants actifs.

Les avantages de l'unité syndicale

Si, en Finlande, nous ne recensons à l'heure actuelle qu'un seul et unique syndicat d'enseignants, cela n'a pas toujours été le cas. Au début des années 80, le pays comptait plusieurs syndicats d'enseignants. Ces derniers gaspillaient leur argent et leur énergie en tentant de se démarquer les uns des autres. Au lieu de se concentrer sur les politiques d'éducation, ou de défendre des droits des enseignant(e)s, leurs salaires et leurs conditions de travail, les syndicats se livraient une vive concurrence. Parvenir à créer une unité ne fut pas chose aisée. Cela a pris du temps, mais en valait vraiment la peine !

Au début des années 90, la Finlande a connu une profonde récession. Nous avons survécu à cette période difficile et sommes parvenus à limiter les coupes inévitables dans les budgets de l'éducation, les licenciements d'enseignant(e)s ou encore les fermetures d'école, pour la seule et unique raison qu'il n'y avait qu'un syndicat uniquement, qu'une seule et unique voix pour tous les enseignant(e)s. Aujourd'hui, nous subissons les effets de la crise économique mondiale, au même titre, plus ou moins, que les autres pays de l'Union européenne. Une fois encore, la forte unité du corps enseignant dans la défense des dépenses en matière d'éducation est nécessaire et mise à l'épreuve.

En Finlande, à l'heure actuelle, le taux d'affiliation des enseignant(e)s est plutôt élevé. De plus, comme mentionné précédemment, plus de 90 pour cent des enseignant(e)s finlandais(es) sont syndicalisé(e)s. Néanmoins, l'OAJ a lancé un projet spécial dans le but d'attirer les 10 pour cent restants, et de les inviter à rejoindre notre syndicat.

Campagne de recrutement de membres de l'OAJ

« L'OAJ sur la route », tel est le slogan de la campagne de recrutement de nouveaux membres. Dans le cadre de cette campagne, les dirigeants syndicaux viennent à la rencontre des enseignant(e)s, du personnel de l'éducation ainsi que d'autres membres de l'OAJ et ce, du niveau préscolaire au niveau universitaire. Le Président de l'OAJ, une personne clé, donne un visage à cette campagne en se rendant sur tous les sites. A l'instar des autres dirigeants de l'OAJ, il se tient à l'écoute des problèmes et des idées des enseignant(e)s, et les encourage à se mobiliser pour une meilleure éducation et une plus forte préservation des intérêts des enseignant(e)s. L'OAJ est sur la route – L'OAJ est là où se trouvent également les adhérent(e)s et les nouveaux/elles membres potentiel(le)s: sur le terrain.

Cette campagne se déplace à travers six villes. La tente de l'OAJ, ouverte à tous, s'invite ainsi dans les endroits centraux, dans les quartiers d'affaires qui bougent. Arborant ses drapeaux colorés et ses slogans, la tente de l'OAJ invite les décideurs locaux, les parents, mais aussi les passant(e)s à venir rencontrer les militant(e)s syndicaux/ales, et à discuter avec eux/elles. A chaque événement, l'OAJ présente également un invité VIP, ayant parfois quitté la profession enseignante, mais qui jouit d'une position prééminente au sein de la société, notamment dans la politique, l'art, la musique ou encore le sport. Des célébrités locales ou nationales viennent également parler de leur expérience et de ce que leurs enseignant(e)s leur ont apporté dans leur vie et leur carrière. A travers cette campagne, l'OAJ prend la route pour sensibiliser le tout un chacun à son travail, ses objectifs et ses inquiétudes.