La communauté internationale des éducateurs/trices et des personnels scolaires, représentée par l'Internationale de l'Education, est profondément choquée par la tuerie qui a provoqué hier la mort de 20 enfants et de 6 adultes à l'école primaire Sandy Hook, à Newtown, dans le Connecticut.
Les écoles devraient être des lieux d'apprentissages sûrs, des sanctuaires où les enfants sont encouragés à grandir et à développer tout leur potentiel, et non des endroits où règne la violence gratuite et où leur jeune vie prend fin tragiquement.
La jeunesse même des enfants massacrés rend la situation d'autant plus tragique. Nous n'avons aucune trace d'un massacre de cette taille dans une population scolaire en dehors d'une zone de guerre depuis le massacre de Virginia Tech en 2007. Nous louons nos collègues de Newtown, qui ont fourni des efforts extraordinaires pour mettre les enfants et le personnel en sécurité pendant le terrible dénouement de cette tragédie. Du fond du cœur, nous leur exprimons notre profonde sympathie, ainsi qu'aux parents et aux familles des enfants et des adultes assassinés.
En 2009, l'Internationale de l'Education a demandé à la communauté internationale de déclarer les écoles sanctuaires sûrs afin de préserver partout la sûreté et la sécurité des communautés scolaires, contre les attaques dans les zones de conflit militaire, ou contre des actes de violence individuels.
Au cours des cinq dernières années, nous avons trop souvent été confrontés, et dans bien trop de pays, aux actes de violence meurtrière contre des étudiant(e)s, des éducateurs/trices et des personnels scolaires. Même s'il n'est sans doute pas possible d'éviter tous les actes de violence, les autorités publiques de toutes les nations devraient au moins prendre des mesures pour limiter et réglementer l'accès des citoyens aux armes en général et pratiquer un contrôle efficace des armes.
Entre-temps, nous pleurons la perte de tant de vies et nous exprimons nos plus sincères condoléances à toute la communauté de l'école primaire de Sandy Hook et à tou(te)s nos collègues américain(e)s qui sont toujours sous le choc et peinent à croire que cet acte de violence, insensé et sans précédent, a pu se produire dans une école primaire.
Bruxelles, le 15 décembre 2012
Fred van Leeuwen
Secrétaire général