La première Conférence mondiale des femmes de l'IE s’est tenue à Bangkok, en Thaïlande du 20 au 23 janvier 2011. Lors de cet événement au franc succès, les syndicalistes enseignants ont pu engager des débats passionnés et évaluer les progrès accomplis en matière d'égalité des genres aux quatre coins du monde.
Des réunions des réseaux de femmes de l'IE ont précédé la conférence principale: il s'agissait d'une opportunité unique de rencontre entre réseaux régionaux et sous-régionaux du monde entier, leur permettant de partager et d'échanger informations et stratégies en vue de mettre les syndicats sur le chemin d'une réelle égalité des genres. Les objectifs de connecter les réseaux et de mettre en œuvre un plaidoyer mondial concernant des problèmes nationaux et régionaux ont été atteints. Il est évident qu’une valorisation de la relation entre les réseaux et les syndicats entraîne des actions complémentaires, permettant d'aller de l'avant et de renforcer les syndicats.
Le 20 janvier dernier, le ministre thaïlandais de l'Education, l'Honorable Chinnaworn Bunyakiat, a rejoint la Présidente de l'IE, Susan Hopgood, le Secrétaire général de l’IE, Fred van Leeuwen, ainsi que la dirigeante du National Thai Teachers’ Union, le Dr Boopun Sanbho, pour souhaiter la bienvenue aux 368 participants (parmi lesquels 324 femmes et 44 hommes) représentant 131 affiliés de l'IE et venus de 91 pays différents.Des représentants des Syndicats mondiaux, de l'UNESCO et de l'OIT ont également rejoint les affiliés de l’IE pour participer à cet évènement.
Nous pouvons faire davantage, et le ferons!
La structure de la conférence a permis aux principaux orateurs et intervenants de stimuler, informer, provoquer et impliquer les participants. Lors de la première journée de conférence, le fossé existant entre les droits prévus par la loi et la pratique a été exposé sans ambages. Les participants ont réaffirmé que la mise en œuvre de politiques en matière d'égalité devait constituer un objectif phare pour les syndicats, au sein du secteur de l'éducation comme de la société toute entière.
« Nous pouvons inciter au changement et faire évoluer les choses. Nous travaillons dans le bon secteur, à savoir l'éducation, et au sein du bon cadre organisationnel, à savoir les syndicats »: ces mots de Susan Hopgood ont fait forte impression sur l’assemblée.
La modératrice, Sylvia Borren, a demandé aux orateurs et participants d'examiner ce que chacun pouvait faire. Les participants se sont accordés sur le fait que les questions d'égalité des genres et d’autonomisation des femmes ne doivent pas se limiter au travail des départements en charge de celles-ci, mais être intégrées à chaque domaine de travail des syndicats.
Le 21 janvier, la Directrice de la Division pour l'égalité des genres de l'UNESCO, Saniye Gülser Corat, a axé son discours en faveur d’une éducation de haute qualité pour tous les enfants, un discours partagé par d'autres intervenants, parmi lesquels la Coordinatrice régionale principale de l'IE pour la région Afrique, Assibi Napoe, et la porte-parole de l'Initiative des Nations Unies pour l'éducation des filles, Maki Hayashikawa. Le discours de Carolyn Hannan a relaté de façon saisissante les obstacles affrontés par les petites filles et mis en lumière le phénomène croissant de garçons qui n'atteignent pas les résultats escomptés. La modératrice, Monique Fouilhoux, Secrétaire générale adjointe de l'IE, a ensuite invité les participants à partager leurs expériences.
Ces participations et interactions reflètent parfaitement le ton de la conférence, et particulièrement des 40 ateliers organisés par des affiliés de l'IE. Des questions fondamentales y ont été abordées, comme La disparition du fossé entre les femmes et les hommes ou La protection et les prestations de la maternité et ses avantages, o d'autres problèmes plus spécifiques, dont L'éducation, et non le travail des enfants, et Enseigner pour la diversité.
Résultats repris dans une résolution au Congrès mondial
Cette conférence avait été organisée en vue de revitaliser et de renouveler l'engagement de l'IE pour l'égalité des genres et l'autonomisation des femmes. De plus, elle visait à valider les réseaux. Ces deux objectifs ont été largement atteints. Les voix émanant de différentes régions, de différentes origines économiques, sociales et culturelles, ont été entendues, que ce soit lors des séances plénières, des ateliers ou des discussions informelles.
Le 23 janvier, lors de la 3ème session de la conférence, Teopista Birungi, membre du Bureau exécutif de l'IE et Secrétaire générale de l' Uganda National Teachers' Union, a présenté un rapport sur les résultats de la conférence. Les réactions de participants venant de Colombie, des Philippines et des Etats-Unis ont été suivies par une discussion plénière, relative aux perspectives et aux réflexions personnelles, faisant naître des suggestions en matière d'actions et de prochaines étapes à entreprendre.
Pour important qu’il soit d’apprécier les différences et la vaste diversité existant dans et entre les groupes, des points communs ont aussi clairement émergé.
Susan Hopgood, la Présidente de l'IE, a clôturé la conférence par ces mots: « Nous tiendrons compte de vos suggestions. Je vous promets que nous allons les inclure à nos projets et à nos actions à tous niveaux, notamment lors du Congrès. Cependant, nous tenons à ce que, de retour chez vous comme dans vos actions futures, vous gardiez à l'esprit tout ce que cette conférence vous a apporté. » Sous les applaudissements, elle a assuré: « Nous sommes sur la voie de l'égalité! »
Les résultats de cette conférence, visant à se concentrer davantage sur la participation et l'autonomisation des femmes, se refléteront dans une résolution lors du Congrès mondial de l'IE.
Pour de plus amples informations, veuillez consulter: www.ei-ie.org/women2011/fr/
Par Jan Eastman, Internationale de l'Education