Les membres du University and College Union (UCU) ont entamé une grève de deux jours à travers tout le Royaume-Uni en réponse à la baisse de leurs salaires, aux contrats précaires, ainsi qu’à l’offre finale « insultante » formulée par leurs employeurs.
Cette grève fait suite à « l’offre finale » de la Universities and Colleges Employer Association(UCEA) d’augmenter les salaires des enseignant(e)s de 1,1 pour cent. D’après le University and College Union(UCU), cet accord revient à diminuer les salaires, qui ont par ailleurs baissé de 14,5 pour cent au cours des sept dernières années. Le syndicat a en outre précisé que cette hausse était dérisoire comparée à celle des recteurs (5,1 pour cent).
Ecart de rémunération entre les femmes et les hommes et contrats précaires
Outre une augmentation salariale générale, les membres de l’UCU entendent dénoncer l’écart salarial entre les femmes et les hommes, ainsi que les contrats précaires. En effet, les enseignantes gagnent toujours en moyenne 12,6 pour cent de moins que leurs homologues masculins. Le problème de la sécurité de l’emploi constitue par ailleurs un phénomène croissant au Royaume-Uni. A l’heure actuelle, 75.000 membres du personnel universitaire sont engagé(e)s sous des contrats précaires.
« Nos membres ont clairement fait comprendre qu’ils ne toléreront plus la baisse continue des salaires, ni l’écart salarial et l’insécurité de l’emploi qui frappent de plus en plus le secteur », a affirmé Sally Hunt, la Secrétaire générale de l’UCU. « Il est grand temps d’investir de façon adéquate dans les enseignants, les chercheurs et les employés administratifs, qui constituent la pierre angulaire de nos universités. Il ne faut pas croire que les actions revendicatives qui affectent les étudiants sont prises à la légère, mais les membres ont l’impression qu’ils n’ont pas eu d’autre choix. »
Des rassemblements sont prévus le 26 mai dans 13 villes, notamment à Belfast, à Cambridge, à Glasgow, à Leeds, à Manchester, à Sheffield et à Londres.