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Internationale de l'Education
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R.-U.: les syndicats accueillent favorablement la décision du gouvernement d'abandonner l'évaluation d'entrée

Publié 8 avril 2016 Mis à jour 12 avril 2016
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Les principaux syndicats de l’éducation du Royaume-Uni ont accueilli favorablement l'annonce faite par le gouvernement de ne plus utiliser les évaluations d'entrée en primaire, destinées à mesurer les progrès des élèves dans les années suivantes. Cette décision fait suite à la publication d'une étude comparative sur les évaluations d'entrée utilisées par les écoles primaires.

NASUWT: avertissements justifiés

Le gouvernement a été forcé de reconnaître que les trois tests que les écoles pouvaient utiliser ne produisent pas des résultats comparables et ne peuvent dès lors pas servir à établir des courbes de progression valides et fiables. C'est ce qu'indique Chris Keates, Secrétaire générale de la National Association of Schoolmasters Union of Women Teachers(NASUWT), dans sa réaction à la publication de l'étude de comparabilité des tests d'entrée par le Département de l'Education (DfE) le 7 avril.

« Il s'agit d'un pas important, car l'utilisation de l'évaluation d'entrée en primaire constituait un élément clé des réformes proposées par le DfE au régime de responsabilité des écoles du secteur primaire », a-t-elle ajouté.

Keates réitère que son syndicat a clairement indiqué depuis le début que l'utilisation d'évaluations différentes pour établir une base commune créerait toujours des problèmes en termes de comparabilité des résultats produits par ces différents systèmes.

« Il est temps que le gouvernement respecte ses promesses d'écouter la profession et de développer dans le secteur primaire un modèle d'évaluation qui tient entièrement compte de l'expérience des enseignants qualifiés, plutôt que des caprices des ministres », a-t-elle déclaré.

NUT: ouvert à la discussion

Le National Union of Teachers(NUT) accueille favorablement la décision des ministres d'abandonner l'introduction de l'évaluation d'entrée pour les enfants du primaire, a déclaré Christine Blower, la Secrétaire générale du NUT et Présidente du Comité syndical européen de l’éducation, la région Europe de l'Internationale de l’Education. La tentative d'utilisation de ces évaluations a coûté des millions, a entravé l'adaptation de certains enfants dans leurs écoles et a augmenté la charge de travail de leurs enseignant(e)s, a-t-elle ajouté.

Elle a également fait remarquer que les entreprises privées qui ont vendu les systèmes d'évaluations d'entrée aux écoles vont à présent essayer de convaincre les enseignant(e)s de continuer à utiliser leurs tests et leurs plannings d'observation sur une base volontaire. « Les écoles n'ont aucune bonne raison d'agir de la sorte », a-t-elle souligné.

Elle a insisté sur le fait que le DfE « va maintenant envisager des options pour améliorer les dispositions concernant les évaluations », sur la base de discussions avec les « parties prenantes ». Le NUT se réjouit de l'opportunité de participer à ces discussions et croit « fermement au développement de formes d'évaluations qui favorisent les besoins d'apprentissage des enfants », a-t-elle déclaré.

ATL : une enquête menée par le syndicat soutient l'étude du DfE

Nansi Ellis, Secrétaire générale adjointe de l' Association of Teachers and Lecturers(ATL), a souligné que des recherches de l'ATL et du NUT indiquent que seulement 6,7 % des répondant(e)s estiment que l'évaluation d'entrée est « une bonne manière d'évaluer les performances de l'école primaire ». Les recherches suggèrent également que cette évaluation est potentiellement dangereuse pour les enfants.

Moins de 10 % des répondant(e)s ont estimé que l'évaluation d'entrée est une « méthode précise et juste pour évaluer les enfants », a-t-elle déclaré.

Ellis a également souligné que l'ATL considère que « l'évaluation d'entrée est une perte d'argent et de temps et n'apporte aucune information utile aux enseignants concernés sur les enfants de leurs classes. Et comme les résultats ne peuvent pas être utilisés à des fins de responsabilisation, nous ne voyons aucune raison pour les écoles de choisir de soumettre leurs étudiants à ces évaluations en septembre ».