Mahdi Abu Dheeb, Président de la Bahrain Teachers Association, un affilié de l'Internationale de l'Education, a été libéré de prison un peu plus tôt dans la journée. Il était détenu depuis 2011, lorsqu’il fut condamné pour avoir appelé à une grève des enseignant(e)s en faveur de réformes démocratiques.
La communauté internationale a étroitement suivi le cas de Mahdi Abu Dheeb et a dénoncé le mépris flagrant des droits humains et syndicaux par les autorités du Bahreïn dans ce dossier. L’Internationale de l'Education (IE) a œuvré avec une grande coalition d’affiliés de l’IE et d’organisations de la société civile pour plaider pour sa libération.
Entre autres, Amnesty International a lancé un compte à rebours sur Twitter pour sensibiliser le public à la libération imminente, un des affiliés de l'IE au Royaume-Uni, la NASUWT, a lancé une campagne en ligne, un autre affilié britannique le NUT a sensibilisé ses membres lors de sa conférence annuelle, à l'instar de leur conférencier Jeremy Corbyn. Ailleurs dans le monde, de nombreux autres syndicats d’enseignants, en particulier ceux ayant une représentation diplomatique au Bahreïn (notamment les Etats-Unis), avaient exprimé leur solidarité et lancé un appel aux autorités de Bahreïn au fil des ans.
Le Secrétaire général de l'IE, Fred van Leeuwen, a accueilli avec joie la libération de Mahdi Abu Dheeb. « Mahdi n'a pas commis de crime. Il a seulement revendiqué un enseignement public de qualité pour toutes et tous, et a demandé que les syndicats soient impliqués dans les réformes. Mahdi a défendu la liberté d'expression et le droit syndical », a-t-il rappelé. « A notre avis, la réaction sévère des autorités et la longue détention de Mahdi n'étaient pas justifiées. Nous espérons qu'il s'agit d'un signe que les droits syndicaux et l’éducation de qualité vont devenir une réalité pour chacun au Bahreïn. L’IE va continuer à suivre la situation de près. »