Les étudiant(e)s d’une école du Cap vont s’envoler pour la Californie dans le cadre d’une initiative conjointe organisée par les syndicats d’enseignants sud-africains et américains, visant à sensibiliser les étudiant(e)s au VIH/SIDA.
Les quatre étudiant(e)s et les trois enseignant(e)s du lycée de Manenberg, au Cap, en Afrique du Sud, qui se rendront en mars à la Artesia High School, située à Lakeside en Californie, aux Etats-Unis, seront les nouveaux ambassadeurs d’un projet qui contribue à tisser des liens solides entre les différentes cultures.
Pour Nur Charles et Ganeefa Jones, 17 ans, Aeyshaa Hill, 16 ans et Firdauz Omar, 15 ans, ce voyage marquera leur première visite à l’étranger.
« Une fois arrivés, ils pourront suivre des cours et se familiariser avec le fonctionnement d’un système éducatif international. Ces étudiants feront également des exposés sur le VIH/SIDA, échangeront des idées et présenteront notre programme scolaire, qui regroupe davantage d’informations sur le sujet », a déclaré Sydney Williams, enseignante au lycée de Manenberg et coordinatrice du Manenberg Artesia Aids Project(MAAP). « Il faut sensibiliser au VIH/SIDA partout dans le monde », a-t-elle déclaré.
A l’heure où nous entrons dans la dernière phase de ce programme d’échange entre écoles, qui existe déjà depuis huit ans maintenant, le Manenberg Artesia Aids Project(MAAP) souhaite accroître la sensibilisation au VIH/SIDA et lutter contre cette pandémie en encourageant les jeunes étudiant(e)s à en parler avec leurs camarades dans leurs écoles respectives.
Soutenu par l’ American Federation of Teachers(AFT) et le South Africa Democratic Teachers’ Union(SADTU), deux syndicats d’enseignants affiliés à l’Internationale de l’Education (IE), ce projet tire son origine d’une idée de Laura Rico, l’ancienne Vice-présidente de l’AFT.
Au cours d’une visite en Afrique du Sud en 2008, Laura Rico a été frappée par les impressionnants programmes d’éducation au VIH/SIDA dispensés dans les écoles sud-africaines. Cette découverte lui a également permis de prendre conscience du retard qu’accusent les Etats-Unis dans ce domaine. C’est à l’issue de cette visite qu’est né le MAAP.
Depuis 2011, le projet propose des échanges d’étudiant(e)s et d’enseignant(e)s. Le MAAP constitue une formidable opportunité d’échange pour les deux établissements qui doivent faire face à des problématiques communes, telles que la violence des gangs, la drogue, le chômage et la pauvreté. L’an dernier, deux étudiants de l’Artesia High School avaient fait le voyage jusqu’au Cap.