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Internationale de l'Education
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Djibouti: un enseignant syndicaliste libéré de prison suite à une mobilisation mondiale

Publié 18 février 2016 Mis à jour 23 février 2016
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Omar Ali Ewado, enseignant syndicaliste et défenseur des droits humains, a une nouvelle fois retrouvé sa liberté après avoir été libéré de prison le 14 février dernier sur ordre de la cour d’appel, qui annulé toutes les charges retenues contre lui.

Ewado, Secrétaire général adjoint du Syndicat des enseignants du premier degré (SEP) et Président de la Ligue djiboutienne des droits humains (LDDH), a commencé à purger sa peine de trois mois de prison à la fin de l’année dernière sur la base d’accusations mensongères. Son arrestation fait suite à la publication d’un rapport présentant une liste détaillée des victimes disparues après le massacre orchestré par les forces de l’ordre le 21 décembre 2015.

« L’annulation des charges est une victoire », a déclaré Ahmed-Kadar Nour, Secrétaire général SEP. Il a attribué la libération d’Ewado à la mobilisation de l’Internationale de l’Education (IE) et de son Bureau régional africain, ainsi qu’à l’intervention du Comité syndical francophone de l’éducation et de la formation et de LabourStart.

Nour a remercié ces organisations, en insistant sur leur réactivité, leur rapidité et leur soutien permanent durant la période de détention de « son adjoint, collègue et camarade Omar ».

Plusieurs milliers de personnes, dont les affiliés de l’IE, ont signé la pétition de LabourStart demandant instamment aux autorités publiques de libérer Ewado.

Souhaitant mettre un terme à ce qu’il dénonce comme étant « une stratégie du régime visant à intimider, à restreindre et à supprimer les libertés », Nour a qualifié ces détentions de « handicap pour les organisations et les syndicats qui défendent les libertés ».

Bien que l’on célèbre aujourd’hui la libération d’Ewado, sa détention et celles d’autres militant(e)s ne cessent de nourrir les inquiétudes et incertitudes des syndicalistes.