L'année 2016 va s'accompagner d'une vague de nouveaux investissements en faveur de l'éducation sur le continent africain, avec quelques annonces importantes de la part de certains gouvernements.
Nigéria: L'effectif d'enseignant(e)s devrait doubler
Selon le National Teachers Union au Nigeria, le gouvernement envisage de répondre à la pénurie d'enseignant(e)s en doublant le nombre d'éducateurs/trices sous contrat. Dans son discours à la Nation à l'occasion de Noël, le Président nigérian Muhammadu Buhari a annoncé le recrutement de 500.000 enseignant(e)s en 2016 afin d'élever le niveau de l'enseignement dans le pays. Quelque 570.000 enseignant(e)s sont employé(e)s dans les établissements primaires publics, et ce nombre devrait dépasser le million avec la série annoncée de nouveaux contrats.
Des investissements sur l'ensemble du continent
Le Kenya National Union of Teachers(KNUT) souligne le fait que l'annonce du Nigéria intervient dans un contexte de tendance à l'investissement dans la profession enseignante sur tout le continent. Les gouvernements de Tanzanie et d'Afrique du Sud ont également évoqué une hausse de salaire et d'effectifs au sein du corps enseignant.
Kenya: Une profonde négligence des coupes opérées dans l'enseignement
Eu égard au Kenya toutefois, le KNUT a mis en avant la profonde négligence dont souffre depuis des années l'enseignement public dans ce pays. La situation a contraint de nombreux parents à envoyer leurs enfants dans des établissements scolaires privés qui, selon le KNUT, emploient en grande partie des enseignant(e)s non qualifié(e)s.
Le syndicat accuse le gouvernement kényan de réduire les salaires des enseignant(e)s, d'entraver l'activité syndicale et de ne pas financer de façon adéquate le système scolaire. Seuls 10 % des fonds nécessaires aux écoles émanent de sources gouvernementales tandis que les frais liés aux matériels didactiques, à l'alimentation et aux salaires du personnel enseignant devraient augmenter de 30 à 50 % au cours de l'année à venir.