Pour célébrer la Journée internationale des migrants, l’Internationale de l’Education rappelle aux gouvernements et à la communauté internationale leur obligation de veiller au respect et à la sauvegarde des droits des migrant(e)s, des réfugié(e)s et des personnes déplacées.
Avec seulement un enfant réfugié sur deux scolarisé dans le primaire, les questions d’éducation et de migration sont étroitement liées. Dans le contexte de la crise actuelle des migrant(e)s, l’IE a publié une déclaration à l’occasion de la Journée internationale des migrants, par laquelle elle encourage les responsables politiques à garantir les droits des migrant(e)s, aussi bien sur le plan politique que dans la pratique.
La déclaration de l’Internationale de l’Education (IE) souligne ce lien entre l’éducation et les droits des migrant(e)s et demande aux gouvernements de « reconnaître les droits fondamentaux et les contributions des migrant(e)s et des personnels enseignants et de soutien à l’éducation réfugiés et migrants à toutes les formes de développement ». L’organisation réclame également un travail décent pour tou(te)s les travailleurs/euses et l’égalité de traitement des personnels enseignants et de soutien à l’éducation migrants et réfugiés, notamment des conditions de travail égales et l’accès à la protection sociale, et demande aux responsables politiques de prendre des mesures concrètes et immédiates pour assurer un enseignement public de qualité et gratuit pour tous les enfants migrants et réfugiés.
Travail et politique internationaux sur la migration
La déclaration affirme que « même dans les pays qui, sur le papier, respectent les droits humains, y compris les droits syndicaux, les migrant(e)s sont souvent concentré(e)s dans le travail précaire. Les qualifications des personnels enseignants et des autres personnels de l’éducation migrants et réfugiés ne sont souvent pas reconnues, ce qui conduit à un "gaspillage de cerveaux" et à des souffrances personnelles et familiales ».
L’apprentissage d’une nouvelle langue et l’obligation de s’adapter après peut-être des années sans être scolarisés sont quelques exemples des problèmes que rencontrent les enfants et leurs familles qui ont fui des pays comme la Syrie et l’Irak, pour n’en citer que deux.
Au fil des ans, l’IE et ses organisations membres n’ont cessé de défendre et de promouvoir les droits des enfants et des personnels enseignants et de soutien de l’éducation migrants et réfugiés. Certains de ces efforts sont soulignés sur le portail des enseignant(e)s migrant(e)s.
Une résolution sur l’éducation et les personnes déplacées, adoptée lors du Congrès mondial de l’IE en juillet, s’engageait à poursuivre le travail de l’organisation et à soutenir les efforts des organisations membres visant à éduquer les enfants réfugiés, à faire pression sur les gouvernements afin qu’ils libèrent les ressources financières adéquates et à travailler en étroite collaboration avec son partenaire, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés.
Le Bureau exécutif de l’IE a également débattu, lors de sa 47e réunion, qui s’est tenue du 16 au 19 novembre à Bruxelles, en Belgique, d’un document de discussion intitulé « Faire du droit à l’éducation des enfants réfugiés et migrants et de leurs familles une réalité ».