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Internationale de l'Education
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Iran: un syndicaliste enseignant derrière les barreaux entame une grève de la faim

Publié 14 décembre 2015 Mis à jour 4 mars 2022
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L’Internationale de l’Education a lancé un appel LabourStart en faveur du syndicaliste enseignant iranien Mahmoud Beheshti Langroodi qui a entamé une grève de la faim le 26 novembre dernier, en vue de dénoncer son procès inéquitable qui a statué sur une condamnation à neuf années de prison.

Depuis, la santé de Mahmoud Beheshti Langroodi s’est fortement détériorée.

« Moi, Mahmoud Beheshti Langroodi, qui ai consacré 25 années de ma vie à enseigner aux enfants de ce pays, et plus de 15 ans à militer en faveur de nos honorables enseignantes et enseignants, je déclare avoir entamé une grève de la faim le 26 novembre afin de protester contre le verdict injuste me condamnant à neuf années de prison, prononcé par le Juge Salavati à l’issue d’un procès qui n’a duré que quelques minutes », a déclaré Mahmoud Beheshti Langroodi depuis la prison d’Evin lors d’une déclaration publiée le 2 décembre. « J’espère qu’après avoir entendu mon cri pour plus de justice, les autorités – et plus précisément les autorités judiciaires – prendront les mesures qui s’imposent pour annuler le jugement jusqu’à ce qu’une enquête judiciaire soit menée publiquement par un tribunal compétent devant un jury. »

Autres syndicalistes détenus en prison

Arrêté une nouvelle fois le 6 septembre 2015, Mahmoud Beheshti Langroodi compte parmi les six membres du Coordinating Council of the Iranian Teachers’ Trade Associations(CCITTA), un affilié de l’IE, retenus derrière les barreaux. A ses côtés figurent :

  • Alireza Hashemi, détenu depuis 2007;
  • Abdolreza Ghanbari, détenu depuis janvier 2010. Après avoir été condamné à mort pour inimitié à l’égard de Dieu, un tribunal révolutionnaire a commué sa peine en 15 années de détention en juin 2013;
  • Rasoul Bodaghi, détenu depuis septembre 2009. Alors qu’il avait purgé sa peine de six ans de prison, de nouvelles charges ont été retenues contre lui, le condamnant à trois années de prison supplémentaires;
  • Ali Akbar Baghani, détenu depuis avril 2010; et
  • Esmael Abdi, incarcéré depuis le 27 juin 2015.

Au cours des derniers mois, le gouvernement iranien a augmenté le nombre d’actes de répression à l’encontre d’enseignant(e)s, dans l’optique de maintenir le plus grand nombre de dirigeant(e)s des syndicats d’enseignants iraniens en prison.

Manifestations

En vue de protester contre leur maigre salaire, les enseignant(e)s iranien(ne)s ont organisé plusieurs séries de manifestations nationales aux mois de janvier, mars, mai et  juillet 2015. Ils/Elles appellent à une éducation gratuite pour tou(te)s et s’opposent farouchement à la privatisation et à la commercialisation du système éducatif. Ils/Elles exigent également que chaque classe respecte des normes reconnues à l’échelle internationale.

Toutefois, ces revendications leur ont coûté cher. Le 22 juillet, dernière journée de ces manifestations, les forces de sécurité ont envahi les rues et arrêté plus d’une centaine d’enseignant(e)s.

Soutien de l’Internationale de l'Education (IE)

L’IE a exprimé son soutien envers ses collègues en Iran par le biais de la Résolution sur l’Iran, adoptée à l’occasion du 7e Congrès mondial de l’IE qui s’est tenu en juillet dernier, à Ottawa, au Canada. Cette Résolution condamne les actes d’intimidation ciblant les enseignant(e)s et les syndicalistes, et appelle les autorités iraniennes à s’engager à respecter les normes internationales du travail.

L’IE continuera de plaider en faveur de la libération du syndicaliste enseignant iranien, qui a été injustement emprisonné, et poursuivra son combat en envisageant notamment l’organisation d’une mission en Iran.

Cliquez ici pour signer la pétition LabourStart en faveur de la libération du syndicaliste enseignant iranien, Mahmoud Beheshti Langroodi.