En cette Journée mondiale des droits de l’Homme, l’importance des syndicats dans la réalisation des droits humains est plus que jamais mise en lumière, avec la remise du prix Nobel de la paix au quartet pour le dialogue national tunisien – qui comprend cinq affiliés de l’Internationale de l’Education.
Sous la bannière des Nations Unies « Nos droits. Nos libertés. Toujours. », la Journée des droits de l’Homme est célébrée aujourd’hui dans le monde entier avec un sentiment fort d’optimisme et d’espoir. Cet optimisme pour l’avenir est plus que jamais présent à Oslo, en Norvège, où le quartet pour le dialogue national tunisien reçoit le prix Nobel de la paix 2015 pour sa « contribution décisive à l’édification d’une démocratie pluraliste en Tunisie, au lendemain de la Révolution du jasmin de 2011 ».
« La reconnaissance du rôle clé des droits humains, réaffirmé par le biais du dialogue social, dans l’édification d’une démocratie en Tunisie, ne constitue pas seulement une victoire pour les droits humains, mais souligne également l’importance des syndicats dans la défense de ces droits et dans l’instauration de sociétés justes et durables », a déclaré Fred van Leeuwen, le Secrétaire général de l’Internationale de l’Education (IE), dans sa déclaration à l’occasion de la Journée des droits de l’Homme. « A l’heure où nous célébrons la Journée des droits de l’Homme, nous rendons hommage à ces enseignantes et enseignants du monde entier qui se sont sacrifiés pour défendre leurs droits, ainsi qu’à celles et ceux qui continuent de se battre pour leurs droits au travail et leurs libertés individuelles. »
Le quartet réunit notamment cinq organisations affiliées à l’IE. En effet, la Fédération générale de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (FGESRS), le Syndicat général de l’enseignement de base (SGEB), le Syndicat Général de l’Enseignement Secondaire (SGES), le Syndicat Général des Inspecteurs de l’Enseignement Primaire (SGIEP), ainsi que le Syndicat National des Médecins, Dentistes et Pharmaciens Hospitalo Universitaires (SNMDPHU) figurent tous au nombre des membres de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT).
« Ce prix marque l’apogée de l’engagement historique de l’UGTT depuis sa fondation en 1946, époque à laquelle le syndicat avait non seulement participé au mouvement national pour l’indépendance, au prix de nombreuses vies, mais également élaboré un programme économique et social qui a contribué à bâtir un pays moderne, ce qui a ainsi favorisé le développement des droits humains et sociaux, permis de restaurer les relations sociales, joué un rôle clé dans la révolution de 2011 et contribué à protéger la Tunisie de la guerre civile », a déclaré Taher Dhaker, Président de la Structure interrégionale des Pays arabes (ACCRS) et membre du SGEB, de Beyrouth.
Le quartet doit recevoir aujourd’hui le prix Nobel au nom de quatre organisations de la société civile: l’UGTT, l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), la ligue tunisienne pour la défense des droits de l’homme (LTDH) et l’Ordre national des avocats de Tunisie.