Le 17 novembre, la Journée internationale des étudiant(e)s, un mouvement qui commémore les manifestations étudiantes contre l’occupation de l’Université de Prague par les nazis en 1939, lance un appel en faveur de l’éducation pour tou(te)s.
Cette année, l’appel du mouvement étudiant international, « Libre d’apprendre, libre de circuler », insiste sur le droit à l’éducation pour tou(te)s, l’un des piliers de l’action de plaidoyer de l’Internationale de l’Education.
La déclaration du mouvement souligne que les étudiant(e)s du monde entier s’unissent pour « réclamer la liberté de circuler, la liberté d’étudier et la liberté de vivre dans la dignité ». Le texte insiste ensuite sur le fait que, compte tenu de la situation actuelle des réfugiés, il est nécessaire de créer un réseau solide pour sensibiliser et renforcer la compréhension mutuelle et la solidarité au sein des communautés et à l’égard des nombreux êtres humains qui « étudient et apprennent de différentes façons, à différents moments de leur vie et qui fuient leur pays en raison des conflits, de la mauvaise situation socioéconomique et parce qu’ils veulent vivre dans de meilleures conditions ailleurs dans le monde ».
L’OBESSU, qui représente les syndicats nationaux des étudiant(e)s européen(ne)s, et l’Union des étudiants européens ont écrit à tous les membres du Parlement européen et à de nombreux commissaires européens pour leur demander de les soutenir et d’apporter une réponse institutionnelle concrète à l’appel à action lancé sur les réseaux sociaux avec le hashtag #fee2learn #free2move, soutenu par plus de 35 organisations nationales et internationales et réclamant la liberté de circulation, le droit d’étudier et la liberté de vivre dans la dignité pour chaque être humain.
Contexte
Ala fin de 1939, les nazis, qui occupaient ce qui est devenu aujourd’hui les Républiques tchèque et slovaque (à l’époque, le protectorat de Bohême et de Moravie), ont annulé une manifestation organisée à Prague par les étudiant(e)s de la faculté de médecine de l’Université Charles. La manifestation était organisée pour commémorer la création d’une République tchécoslovaque indépendante.
Cette manifestation a entraîné la mort d’un étudiant. Le cortège funèbre a rassemblé des milliers d’étudiant(e)s, qui ont transformé cet événement en une nouvelle manifestation antinazie. Cela a toutefois poussé les nazis à prendre des mesures draconiennes. Tous les établissements d’enseignement supérieur du pays ont été fermés et plus de 1.200 étudiant(e)s ont été envoyé(e)s dans des camps de concentration. Mais le crime le plus odieux a été l’exécution sans procès de neuf étudiants et professeurs le 17 novembre, date qui marque aujourd’hui la Journée internationale des étudiant(e)s.
Comment contribuer
Pour en savoir plus sur le mouvement, consultez la page Facebook ici.
Sur Twitter, les hashtags utilisés sont #17NOW, #FreeEducation et #Free2Learn