L’Internationale de l’Education s’est jointe aux Global Unions en Turquie pour l’édition 2015 du Forum mondial sur la migration et le développement afin de réclamer le respect des droits humains, du travail et à l’éducation pour les migrant(e)s.
Le Coordinateur senior de l’Internationale de l’Education (IE), Dennis Sinyolo, s’est exprimé au Forum de la société civile du Forum mondial sur la migration et le développement (FMMD), tenu du 12 au 16 octobre, et a rappelé aux délégué(e)s présent(e)s à Istanbul, en Turquie, les nouveaux objectifs pour le développement durable (ODD) et les instruments des Nations Unies qui garantissent le respect des droits humains pour tout le monde, y compris les migrant(e)s. Il a demandé aux participant(e)s de sensibiliser les gouvernements au sujet des nouveaux ODD et d’assurer qu’ils respectent leurs engagements de protéger les droits des migrant(e)s et réfugié(e)s.
« Les gouvernements devrait intégrer les nouveaux ODD et les engagements mondiaux sur le développement humain, la prospérité partagée et la migration dans leurs politiques, législation et programmes nationaux et s’assurer de leur mise en œuvre complète », a-t-il déclaré. Il a poursuivi en demandant aux gouvernements de ratifier et assurer la mise en œuvre de la Convention sur la protection des droits de tou(te)s les travailleurs/euses migrants et des membres de leur famille et des Conventions de l’Organisation internationale du Travail sur la migration.
Sinyolo a incité les gouvernements à répondre particulièrement aux besoins des enfants, jeunes et femmes migrants, en argumentant que « tous les enfants, peu importe leur nationalité ou statut migratoire, ont droit à une éducation publique de qualité ». Sinyolo a poursuivi en demandant aux gouvernements européens et autres de s’assurer que tous les enfants de migrants et les réfugiés aient accès à l’éducation et à d’autres services essentiels. Il a également partagé les efforts en cours entrepris par l’IE et ses organisations membres pour répondre aux besoins des enseignant(e)s migrant(e)s, éducateurs/trices et réfugié(e)s.
Dans leur déclaration au FMMD, les Global Unions ont exprimé leurs inquiétudes par rapport aux défis rencontrés par les travailleurs/euses migrant(e)s et les réfugié(e)s, notamment les pratiques de recrutement injustes, la xénophobie et la discrimination. Les Global Unions ont appelé les gouvernements participant au FMMD à adopter une approche humaine et fondée sur les droits humains lorsqu’ils traitent avec des migrant(e)s et réfugié(e)s. Ils incitent les gouvernements à promouvoir un agenda migratoire qui assure un travail décent et une protection sociale pour tou(te)s les travailleurs/euses et promeut coopération et gouvernance globale pour les questions de migration tout en insistant sur les droits humains et des travailleurs/euses, ainsi que sur le développement inclusif.
Le FMMD a été précédé de deux événements majeurs: une réunion préparatoire organisée par le Groupe de travail des femmes et de la migration mondiale (WGMWG) et le People’s Global Action(PGA). Le WGMWG a informé les participant(e)s du travail du groupe, en insistant sur le fait que les femmes possèdent des droits et ne sont pas simplement des « agents de développement ». La réunion a également abordé les questions relatives à la mobilité professionnelles, les droits du travail et le travail décent, et s’est mis d’accord sur plusieurs recommandations pour le FMMD.
La Coordinatrice régionale Asie-Pacifique de l’IE, Pathma Krishnan, a demandé au WGMWG d’aborder les questions relatives à l’aide psychologique pour les hommes, femmes et enfants dans les régions touchées par la guerre et les catastrophes naturelles, ainsi que de demander aux gouvernements une éducation de qualité pour tous les enfants.
Le PGA et le Forum de la société civile ont rendu un hommage particulier aux réfugié(e)s qui ont perdu la vie en tentant d’atteindre l’Europe et d’autres pays dans le monde, ainsi qu’aux syndicalistes qui ont été tué(e)s ou blessé(e)s lors d’une attaque terroristeà Ankara le 10 octobre. Parmi les victimes, on retrouve des membres de l’affilié de l’IE, E?itim-Sen.