L’Internationale de l’Education apporte son soutien inconditionnel à Hilal Akrout, un enseignant syndicaliste emprisonné, ainsi qu’à l’ensemble des employé(e)s de l’éducation détenu(e)s arbitrairement au Yémen, et exige le respect des libertés et droits humains fondamentaux du peuple yéménite.
Dans une lettre datée du 8 octobre, le Secrétaire général de l’Internationale de l’Education (IE), Fred van Leeuwen, a porté à la connaissance du Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies la situation de Hilal Akrout, membre du Yemen Teachers Syndicate(YTS), syndicat affilié à l’IE, arrêté le 31 août 2015 dans l’exercice de ses fonctions de directeur de l’école de Sabaa, dans le district de Thawra (province de Sana’a). Depuis cette date, Akrout est détenu sans aucune charge retenue contre lui. L’IE et l’YTS expriment « leurs plus vives inquiétudes concernant la situation de cet enseignant et les violences ou autres mauvais traitements dont il pourrait être victime durant sa détention », a expliqué van Leeuwen.
En conséquence, l’IE appelle le Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies à:
- Prendre toutes les mesures possibles pour obtenir la libération immédiate de Hilal Akrout et celle de l’ensemble des autres employé(e)s de l’éducation détenu(e)s arbitrairement;
- Instruire toutes les violations dont sont victimes les employé(e)s de l’éducation au cours de leur détention; et
- Demander instamment à toutes les parties incriminées de mettre un terme aux attaques dirigées contre les populations civiles et en particulier contre les institutions d’éducation, les élèves, le personnel enseignant et le secteur de l’éducation en général.
L’IE continue de surveiller étroitement la situation au Yémen et déplore vivement l’impact désastreux des conflits sur les populations civiles, en particulier les enfants et le personnel de l’éducation, ainsi que leurs conséquences sur le secteur de l’éducation au Yémen. Selon les chiffres avancés par les Nations Unies, 3.600 écoles auraient été fermées, 400 étant directement touchées par la guerre. Plusieurs millions d’enfants ne peuvent accéder à des environnements scolaires sécurisés et nombreux/ses sont les enseignant(e)s ayant été menacé(e)s, enlevé(e)s, torturé(e)s ou déplacé(e)s, sans compter ceux et celles qui ont été tué(e)s.