L’Internationale de l’Education a exprimé ses plus sincères condoléances à son affilié turc, l’Education and Science Workers’ Union, après la nouvelle du décès de cinq militant(e)s dans le double attentat à la bombe qui a frappé la ville d’Ankara, le week-end dernier.
L’ Education and Science Workers’ Union(EGITIM-SEN) est plongé dans le plus profond désarroi. Au moins cinq de ses membres figurent parmi la centaine de personnes ayant perdu la vie lors du double attentat à la bombe survenu au cours d’une manifestation pacifique, ce 10 octobre.
« Nous avions organisé cette manifestation pour faire entendre nos aspirations à la paix, que nous soyons hommes, femmes, jeunes ou moins jeunes. Nous entonnions, dans le plus grand calme, des chants de paix », peut-on lire dans une déclaration publiée sur le site Web d’EGITIM-SEN. « Nous n’avons pas peur, nous n’abandonnerons pas, nous n’oublierons jamais et nous ne pardonnerons jamais! »
L’Internationale de l’Education (IE) a appris que Mme Gülhan Elmascan, Mme ?irin Kiliçalp, M. Hakan Dursun Akalin, M. Niyazi Büyüksütçü et M. Gökmen Dalmaç avaient été tué(e)s au moment de l’explosion en plein cœur de la foule.
La centrale syndicale DISK, la KESK, la fédération turque des travailleurs/euses des services publics, ainsi que le syndicat EGITIM-SEN, figuraient parmi les organisateurs de cette manifestation pacifique qui visait à dénoncer la reprise des hostilités entre l’armée turque et le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Cette manifestation pacifique réunissait également des groupes de la société civile prokurdes.
L’IE condamne fermement cette attaque à l’encontre de la paix et de la démocratie, et a appelé les autorités turques à ouvrir une enquête approfondie, impartiale et immédiate sur cette tragédie.