L’Australian Education Union a sévèrement critiqué les propositions de modifications du régime de congé parental payé lancées par le gouvernement Abbott – un projet de loi qui risque de faire perdre à 47.000 éducatrices du secteur public de l’ensemble du pays leur accès au régime de congé parental payé.
Si le projet du gouvernement d'introduire une « Loi pour un congé parental payé plus juste » est adopté, des milliers de femmes risquent de perdre jusqu’à 11.824 dollars américains et d’être contraintes de reprendre le travail plus tôt que prévu.
A titre d'exemple, le syndicat indique que certaines assistantes d'éducation employées à temps plein pourraient perdre un montant équivalent à 25 pour cent de leur salaire annuel.
L’ Australian Education Union(AEU), un affilié de l’Internationale de l’Education, a entamé des négociations dans le but d'inclure des conditions de congé de maternité décentes dans les termes des contrats des éducatrices, car elles représentent un soutien vital à une profession depuis toujours dominée par des femmes.
La mise en place du régime de congé parental payé ( Paid Parental Leave, PPL), instauré il y a cinq ans au terme d'un plaidoyer intensif mené par l’AEU, l’ Australian Council of Trade Unions, les organisations de femmes et des groupes de pression du secteur privé, a été saluée comme un complément bienvenu aux aides dont bénéficient les femmes qui ont des enfants.
Cependant, le gouvernement Abbott souhaite désormais modifier ce système, en supprimant le droit au PPL pour les femmes qui peuvent bénéficier d’un congé parental pris en charge par leur employeur. L’AEU condamne fermement cette proposition, en expliquant qu’au lieu de pouvoir combiner ces deux versements, elles ne pourront désormais plus en toucher qu’un seul.
L’AEU a également mis en lumière le fait que de nombreuses éducatrices devront pouvoir combiner leur congé de maternité pris en charge par l’employeur, celui du régime PPL Commonwealth et leurs congés annuels, si elles souhaitent pouvoir nourrir leur bébé exclusivement au sein pendant les 26 premières semaines d’une importance cruciale dans la vie de leur enfant, comme le recommande l’Organisation mondiale de la Santé.
Le projet de loi actuel doit à présent être évalué par le Sénat. Cependant, selon l’AEU, rien ne garantit que le gouvernement Abbott parviendra à faire approuver son projet de loi par le Sénat.
Le syndicat a dès lors appelé les éducateurs/trices et les citoyen(ne)s qui se sentent concerné(e)s à faire savoir au gouvernement Abbott et au Sénat que le régime PPL est trop important que pour être supprimé, en signant la pétition disponible ici