Les syndicats de l’éducation ont fait part de leurs commentaires après l’annonce des résultats du Certificat général de l’enseignement secondaire (GSCE), qui lèvent le voile sur la valeur du système d’éducation publique britannique. Ils ont appelé le gouvernement à prendre de nouvelles mesures en vue de soutenir ces résultats positifs.
Le Certificat général de l’enseignement secondaire ( General Certificate of Secondary Education, GSCE) est un diplôme académique strict et reconnu à l’échelle internationale, octroyé pour certaines matières bien précises, généralement choisies parmi un vaste éventail de domaines par les élèves de l’enseignement secondaire d’Angleterre, du Pays de Galles et d’Irlande du Nord, qui s’étend sur deux ans.
NUT: en faveur d’une « éducation générale »
« Les résultats du GSCE, publiés aujourd’hui, reflètent le travail acharné des élèves et de leurs enseignantes et enseignants tout au long de leur programme d’études », a indiqué le 20 août dernier Christine Blower, Secrétaire générale du National Union of Teachers(NUT), un affilié de l’Internationale de l’Education (IE), et Présidente du Comité syndical européen de l’éducation, le Bureau européen de l’IE.
Certaines matières étant plus souvent choisies que d’autres, cette évolution « doit être attentivement analysée et envisagée au regard des tendances à moyen et à long terme », a-t-elle poursuivi.
« Si certaines mesures telles que le baccalauréat anglais (EBacc) – un indicateur des performances des écoles lié au GCSE – ne sont pas sans incidence sur cette évolution, il s’avère toutefois crucial que la sélection des matières 'académiques' qui s’y retrouvent ne s’effectue pas aux dépens du choix de l’apprenant », a souligné Christine Blower.
La Secrétaire générale du NUT a également insisté sur le fait que les élèves devaient avoir la liberté de choisir des domaines qu’ils/elles trouvent intéressants et dans lesquels ils/elles peuvent exceller.
Et Christine Blower d’ajouter qu’il est fondamental que nous ne laissions pas entendre aux apprenant(e)s que certains domaines – tels que les arts du spectacle et la création, le design et la technologie, l’éducation physique ou encore les matières professionnelles – revêtent une importance moindre que les matières reprises dans l’EBacc, dans la mesure où tous ces domaines contribuent à une « éducation générale » et « peuvent jeter les bases d’un apprentissage futur, ainsi que d’opportunités de carrière réelles et gratifiantes dans des secteurs qui stimulent considérablement l’économie britannique ».
« Le NUT exhorte le gouvernement à mettre un terme à l’EBacc et aux autres mesures de responsabilité, qui viennent restreindre et dénaturer les programmes scolaires proposés aux jeunes », a-t-elle également souligné.
NASUWT: des normes maintenues, malgré une pression considérable sur les enseignant(e)s et leurs élèves
Revenant également sur les résultats du GCSE, Chris Keates, Secrétaire générale de la National Association of Schoolmasters Union of Women Teachers(NASUWT), une autre organisation nationale membre de l’IE, a tenu à féliciter « les jeunes et leurs enseignantes et enseignants, qui ont travaillé sans relâche pour nous offrir, cette année encore, d’excellents résultats ».
« Il est particulièrement louable que les normes aient été maintenues de façon généralisée, et ce, malgré les lourdes pressions auxquelles nos jeunes sont confrontés », a-t-elle expliqué.
Chris Keates a en outre déclaré que nous devions également saluer le travail acharné accompli par nos enseignant(e)s, ainsi que le fait qu’ils/elles aient aidé leurs élèves à atteindre de tels résultats « en dépit d’une charge de travail excessive, des coupes salariales année après année, des politiques en perpétuelle évolution et des coupes budgétaires constantes ».
Les résultats publiés aujourd’hui nous offrent l’opportunité de saluer l’engagement et l’implication de notre personnel enseignant, de nos enfants et de nos jeunes, à savoir les véritables piliers de nos services d’éducation publique, a-t-elle souligné.
La Secrétaire générale de la NASUWT a également ajouté que le gouvernement devra se rendre compte que, s’il souhaite un système qui offre des résultats stables au fil des années, indépendamment des performances des élèves, il ne peut se permettre d’imposer aux écoles, par le biais d’objectifs arbitraires, des exigences d’amélioration permanente des résultats pour tous les établissements scolaires.