L’Internationale de l’Education formulera de nouveaux engagements sur les thèmes qui préoccupent ses organisations membres, et ce, directement, dans le cadre de partenariats, ou encore par le biais de lobbying auprès des organisations internationales d’influence.
C’est ce qu’a indiqué Fred van Leeuwen, le Secrétaire général de l’Internationale de l’Education (IE), en réponse aux inquiétudes exprimées par les délégué(e)s à la suite de la présentation de son Rapport de suivi devant l’assemblée du 7e Congrès mondial de l’IE, réuni le 22 juillet dernier, à Ottawa, au Canada. Fred van Leeuwen s’est adressé aux délégué(e)s, à l’occasion de la troisième séance plénière du 23 juillet.
Au regard des droits et des conditions d’emploi, Fred van Leeuwen a rassuré Etanislao Castillo, de l’ Associación Nacional de Profesionales y Téchnicos de la Educación(ANPROTED), République dominicaine, en affirmant que l’IE contribuerait aux efforts de plaidoyer visant à ce que le Gouvernement dominicain ratifie les Conventions de l’OIT. L’IE viendra également en aide aux syndicats des Fidji, du Botswana, du Paraguay, du Cameroun, du Togo, du Mali, de France et d’Inde.
En réponse aux inquiétudes soulevées par Slawomir Broniarz, du Zwi?zek Nauczycielstwa Polskiego(ZNP), Pologne, au regard de la détérioration de la qualité de l’éducation à cause de l’austérité, et de la restriction des droits syndicaux, Fred van Leeuwen a déclaré: « Il est évident que l’austérité est dans la ligne de mire de l’IE, mais nous devons porter une plus grande attention aux salaires et aux conditions de travail. »
Conflits et violence
De nombreux/euses délégué(e)s ont soulevé le problème des conflits et des violences qui frappent l’éducation. En réponse aux remarques de Itamar Marcus, de l’ Association of Secondary School Teachers in Israel(ASSTI), et de Joshe Wasserman, de l’ Israel Teachers’ Union(ITU), Fred van Leeuwen a déclaré qu’il était nécessaire d’interagir au niveau politique, dans la mesure où de nombreux problèmes auxquels l’éducation se trouve confrontée requéraient des décisions et des solutions politiques. « De plus, le bien-être et la sécurité de nos membres et de leurs élèves reposent sur les décisions politiques prises à l’échelle nationale et internationale », a-t-il ajouté. « Comme le suggérait Joshe Wasserman, je considère qu’il est de notre devoir d’influencer ces décisions, et non de faire confiance aux chefs de gouvernements et aux ministres des Affaires étrangères. Je ne pense pas qu’ils méritent notre confiance. Quand les décideurs politiques cesseront d’intervenir dans nos écoles, nous cesserons d’intervenir en politique. »
Et d’ajouter: « Je pense également que le rôle de l’IE n’est pas de multiplier les grandes déclarations qui pourraient nous diviser, mais au contraire, de se concentrer sur ce qui nous unit et de favoriser un dialogue entre les affiliés exerçant dans les zones de conflit, que ce soit au Moyen-Orient, en Ukraine ou partout ailleurs. En ce qui concerne nos affiliés israéliens ou palestiniens, je suis convaincu que nous y parviendrons, malgré les nombreux obstacles qui se dressent devant nous. Il faudra faire preuve de courage, et ce, des deux côtés. »
Van Leeuwen est également revenu sur les inquiétudes soulevées au regard des conflits et des violences, par les délégué(e)s du National Union of Teachers(NUT/Royaume-Uni), du Syndicat général de l’enseignement de base (SGEB/Tunisie), du All Ceylon Union of Teachers(ACUT/Sri Lanka), de l’ Uganda National Teachers’ Union(UNATU), de l’ American Federation of Teachers(AFT), du Teachers’ Syndicate of Lebanon(TSL) et du Progressive Teachers’ Union of Zimbabwe(PTUZ).
Aide de solidarité
Le Secrétaire général a tendu la main de l’amitié et de la solidarité à ses affiliés du Suriname et du Liberia, en réponse à leurs inquiétudes au regard des conséquences des catastrophes naturelles et de la crise du virus Ebola. « Nous disposons d’un fonds de solidarité, qui nous permet d’offrir une aide aux organisations membres, alors dites-nous de quelle façon nous pouvons vous aider », a-t-il déclaré.
Van Leeuwen est également revenu sur les inquiétudes relatives à la nécessité de se concentrer sur le secteur de l’éducation de la petite enfance, sur l’enseignement supérieur et la recherche, ainsi que sur le personnel de soutien à l’éducation. Ces problématiques ont été soulevées par des délégué(e)s du Danemark, des Etats-Unis, de France et d’Australie.