Le 7e Congrès mondial de l’Internationale de l’Education, qui se déroule à Ottawa, au Canada, a été officiellement ouvert par l’honorable Elizabeth Dowdeswell, lieutenante-gouverneure de l’Ontario.
Ce Congrès offrira à l’Internationale de l’Education (IE) l’opportunité de braquer les projecteurs sur l’éducation de qualité, a-t-elle déclaré devant la salle comble du Shaw Centre, avant d’ajouter qu'« investir dans l’éducation, c’était investir dans la démocratie ».
Le Congrès, qui se déroule du 21 au 26 juillet, réunit 950 délégué(e)s et 750 observateurs/trices, provenant de 400 organisations et de 170 pays. Cet événement est organisé autour du thème « Uni(e)s pour l’éducation: une éducation de qualité pour un monde meilleur ».
Une large influence
Dans son discours, la Présidente de l’IE Susan Hopgood a souligné l’impact considérable de la résolution en faveur d'une éducation de qualité, adoptée lors du 6e Congrès mondial, qui s’était tenu au Cap, en Afrique du Sud. « Notre influence est ressentie, nos voix sont entendues », a-t-elle déclaré, avant d’ajouter que la définition de l’éducation de qualité choisie par l’IE – des enseignant(e)s de qualité, des outils d’apprentissage de qualité et des environnements de qualité – avait été acceptée par celles et ceux que l’organisation souhaite influencer.
Hopgood a attiré l’attention des délégué(e)s sur le programme de développement pour l’après-2015, le document politique relatif aux droits humains qui sera débattu lors du Congrès, les accords commerciaux internationaux, l’accès des filles à l’éducation, ainsi que l’impact de l’austérité sur l’éducation à l’échelle mondiale. « Les enseignantes et enseignants et les syndicats sont directement désignés responsables des actions inconsidérées des banques et des institutions financières », a-t-elle déclaré.
Et de poursuivre: « une autre menace qui mérite toute notre attention et notre énergie », c’est « l’impact du réchauffement climatique et les dommages irréversibles que nous infligeons à notre environnement ». En tant qu’organisation internationale défendant l’éducation comme la solution à nombre des plus grands défis qui se dressent devant nous, la Présidente a déclaré que l’IE « devait encourager ses membres à se confronter au défi du réchauffement climatique mondial, avant qu’il ne vienne menacer notre existence même ».
Coopération avec l’OIT
L’IE étant parvenue à doubler ses effectifs, elle peut être considérée comme une véritable réussite du mouvement syndical international, a déclaré Guy Ryder, Directeur général de l’Organisation internationale du Travail (OIT). L’IE et l’OIT peuvent coopérer dans les domaines des droits humains, a-t-il poursuivi, ne fût-ce que parce que les droits des travailleurs/euses que défendent les affiliés de l’IE sont des droits humains. En outre, si les droits syndicaux sont protégés par les Conventions de l’OIT, ils sont souvent violés par les gouvernements, a ajouté le Directeur général de l’OIT.
Ryder a également souligné le fait que lorsque l’OIT se penchera sur ses futures activités, ils exploreront d'autres domaines potentiels d’intérêt commun. « Le lien qui unit l’éducation et le travail sera stratégique », a-t-il déclaré, « car la notion traditionnelle d’éducation au début de la vie, et de travail pour le reste de l’existence, cède la place au concept d’apprentissage tout au long de la vie ».
Bob Monette, maire adjoint de la ville Ottawa; l’honorable David Eggen, Président du Conseil des ministres de l’Education, au Canada; ainsi que Hassan Yussuff, Président du Congrès du travail du Canada, ont également pris la parole à l’occasion de cette séance d’ouverture.