Le syndicaliste enseignant iranien Esmail Abdi a pu sortir de son isolement cellulaire pour rejoindre le quartier général de la prison d’Evin.
Le 14 juillet dernier, après plus de dix-sept jours passés derrière les barreaux, Esmail Abdi a enfin pu parler avec sa famille. Sa femme, ses trois enfants et sa mère ont été autorisés à le voir en personne pendant une heure et quart, en présence d’un enquêteur adjoint. Selon son épouse, Abdi était en pleine forme et n’avait rien perdu de sa bonne humeur légendaire. Il a indiqué à sa famille que son interrogatoire arrivait à terme.
Ces informations nous ont été transmises par l’ International Alliance in support of workers in Iran(IASWI).
La détention injustifiée du dirigeant syndical a suscité la colère de la communauté enseignante iranienne et son arrestation a entraîné de vives réactions aux quatre coins du pays.
Cette mobilisation se poursuit grâce à l’appel d’action urgente lancé par l’Internationale de l’Education (IE). De nombreuses lettres officielles ont été envoyées aux autorités iraniennes afin de demander la libération d’Esmail Abdi et des autres enseignant(e)s retenu(e)s prisonniers/ères, ainsi que de garantir le droit d'Abdi de se rendre au Canada pour participer au Congrès de l’IE. Près de 10.000 personnes ont apporté leur soutien à la campagne LabourStart lancée par l’IE.
Les affiliés canadiens de l’IE, hôtes du Congrès mondial, ont également lancé une campagne Thunderclap en soutien à Esmail Abdi.
Comme l’a déjà indiqué l’IE, outre Esmail Abdi, cinq autres syndicalistes enseignants languissent dans les prisons iraniennes: Ali Akbar Baghani, Rasoul Bodaghi, Mahmoud Bagheri (tous trois membres du Bureau de la Tehran Teachers Trade Association), Alireza Hashemi et Alireza Ghanbari.
La situation des militant(e)s enseignant(e)s et de leur famille en Iran est considérée comme très alarmante par tous les spécialistes que l’IE a pu contacter dans le pays et à l’étranger.