A l’issue de sa première rencontre avec le Ministre de l’Education depuis le mouvement de grève des enseignant(e)s en avril, l'Union of Education, Science and Culture of Kosovo a bon espoir que le Gouvernement respectera la convention collective de 2014.
Le gouvernement n’ayant pas respecté la convention collective conclue avec l' Union of Education, Science and Culture of Kosovo(SBASHK) en avril de l’année passée – elle prévoyait une augmentation salariale de 0,5 pour cent par année de service – les enseignant(e)s ont réagi avec vigueur en lançant un mouvement de grève unanime les 24 et 25 avril, cette année. Hier, pour la première fois depuis l’appel à l’action syndicale, les dirigeant(e)s syndicaux/ales et Arsim Bajrami, le Ministre de l’Education, se sont rencontrés.
Lors des réunions qui se sont déroulées à Pristina les 3 et 4 juin,auxquelles participait également une délégation de l’Internationale de l’Education (IE), le ministre Bajrami a déclaré que le SBASHK est consulté sur tous les aspects du système scolaire et des politiques éducatives. Il a ajouté que le gouvernement souhaite adapter les programmes d’enseignement afin d’assurer une meilleure transition vers le marché du travail.
Fred van Leeuwen, Secrétaire général de l’IE, a invité le ministre à appliquer l’intégralité des dispositions de l’accord. Il a également demandé que les neuf années de violente répression du régime Milosevic, qui ont vu des milliers d’enseignant(e)s travailler dans des écoles clandestines, soient prises en compte dans leurs droits à pension.
Van Leeuwen a souligné que, comparativement aux pays voisins qui consacrent environ 6 pour cent de leur PIB à l’éducation, le budget de l’éducation du Kosovo, estimé à 3,9 pour cent du PIB national, est insuffisant. Walter Dresscher, le Vice-président du Comité syndical européen de l’éducation, qui faisait partie de la délégation de l’IE, a insisté sur la nécessité d’améliorer encore le statut professionnel des enseignant(e)s kosovar(e)s et sur leur autonomie professionnelle permettant de garantir une scolarité de qualité pour l’ensemble des enfants.
Rrahman Jasharaj, Président du SBASHK, et Jehona Oruci, Secrétaire générale, ont fait savoir à la délégation que les représentant(e)s du Fonds monétaire international (FMI) qu’ils avaient rencontrés en début d’année ont promis au syndicat qu’ils recommanderaient au gouvernement d’augmenter le budget consacré à l’éducation. En réponse, Jasharaj a déclaré: « Nous sommes le syndicat le plus important et le plus actif du pays. Nous sommes déterminés à faire évoluer les conditions d’emploi des enseignantes et enseignants et ainsi à améliorer la qualité de l’éducation, si possible par le dialogue social mais si nécessaire par l’action syndicale. »
Le SBASHK représente plus de 20.000 enseignant(e)s et personnels de soutien éducatif employé(e)s dans tous les secteurs du système éducatif.