Forte d’une importante délégation composée de 20 participant(e)s, l’Internationale de l’Education a marqué de son empreinte le Forum mondial sur l’éducation à Incheon, en Corée du Sud, où la voix des enseignant(e)s a aidé à établir la nouvelle déclaration sur l’éducation.
Le Forum mondial sur l’éducation (FME), a réuni du 19 au 21 mai plus de 1.500 représentant(e)s du monde politique, de la société civile et de la salle de classe, afin de formuler la nouvelle stratégie pour l’éducation de 2016 à 2030.
La délégation de l’Internationale de l’Education (IE) a plaidé en faveur de l’inclusion des revendications de la communauté enseignante dans la nouvelle stratégie destinée à définir les politiques éducatives pour les années à venir. L’IE se félicite de la nouvelle déclaration, qui contient bon nombre de nos principales revendications - démontrant ainsi que les activités de plaidoyer menées par l’organisation et ses affiliés ont porté leurs fruits.
Cette réussite, l’IE la doit principalement à la bonne coordination et à l’efficacité des initiatives menées auprès des gouvernements, de l’UNESCO, des autres agences des Nations Unies et des participant(e)s au cours du FME. Nous avons réussi à orienter les conclusions finales de la société civile et à inclure nos revendications majeures dans la Déclaration d’Incheon. Il a été reconnu que la enseignant(e)s jouent un rôle essentiel pour réaliser l’objectif en matière d’éducation et atteindre toutes les cibles connexes, les délégué(e)s s’étant engagé(e)s à « garantir que les enseignants et éducateurs soient mieux considérés, recrutés de façon appropriée, bien formés, qualifiés professionnellement, motivés et soutenus, au sein de systèmes bien financés, performants et bénéficiant d’une gestion efficace ».
L’IE revendique un enseignement primaire et secondaire gratuit et de qualité pour une durée minimale de 12 ans (dont neuf obligatoires), une éducation de la petite enfance comprenant au moins une année d’enseignement préprimaire gratuit, et l’accès équitable à l'enseignement et la formation professionnels et à l’enseignement supérieur sont également reconnus et mentionnés dans le document. Les gouvernements ont, en outre, accepté d’inclure dans la déclaration des critères minimaux pour le financement national et extérieur de l’éducation, le Forum recommandant d’investir au moins 4 à 6 pour cent du PIB et/ou 15 à 20 pour cent des dépenses publiques intérieures dans le secteur de l’éducation. Ces critères de référence demeurent toutefois le résultat d’un compromis situé en deçà de la proposition de l’IE pour un engagement sans concession souhaitant que les gouvernements s’engagent sans concession à investir au moins 6 pour cent de leur PIB et/ou au moins 20 pour cent de leurs dépenses publiques intérieures dans le secteur de l’éducation.
Le plaidoyer de l’Internationale de l’Education en faveur de l’éducation de qualité pour tous est donc loin de s’achever. Nous devons continuer à faire pression sur les gouvernements et les Nations Unies afin de garantir que la version définitive du Cadre d’action pour l’éducation 2030, les indicateurs et les plans de financement, qui doivent être adoptés au cours des prochains mois, soient globaux, ambitieux et suffisamment solides pour garantir une éducation publique de qualité pour tou(te)s.