Le Congress of South African Trade Unions a exprimé son soutien envers les revendications du South African Democratic Teachers’ Union, visant à ce que les éducateurs/trices employé(e)s sous contrat temporaire puissent bénéficier du statut d'employé(e)s permanent(e)s. Un soutien de taille, dans la mesure où le Congress of South African Trade Unions n'est autre que la confédération syndicale nationale du pays.
Le South African Democratic Teachers’ Union(SADTU), affilié de l'Internationale de l'Education (IE), a exhorté les autorités publiques nationales à revoir le statut des éducateurs/trices temporaires. Selon l'organisation, les éducateurs/trices temporaires sont « exploités » depuis de nombreuses années par le ministère de l'Education et doivent pouvoir bénéficier du statut d'employé(e)s permanent(e)s du ministère d'ici la fin du mois d'avril 2015, ou lorsque les écoles rouvriront leurs portes après l'action de grève organisée dans le nord-ouest du pays.
L'heure est venue de mettre un terme à l'exploitation
Selon le Congress of South African Trade Unions(COSATU), le ministère de l'Education est « censé informer chacun des droits qui lui reviennent et cesser d'exploiter les travailleurs pauvres ».
Il est également revenu sur le fait que, lors de son discours sur l'état de la nation, le Président sud-africain Jacob Zuma avait déclaré que les travailleurs/euses ne devaient pas être employé(e)s de façon temporaire pour une durée supérieure à trois mois.
Pour le COSATU, il est grand temps de s'opposer à tous ceux qui bafouent les lois de l'Afrique du Sud: « Nos éducatrices et éducateurs pauvres, et tout particulièrement celles et ceux bénéficiant du programme de formation et d'éducation de base des adultes, sont lourdement exploités ».
De meilleures conditions de vie et de travail
Le COSATU exige que tou(te)s les éducateurs/trices temporaires soient employé(e)s à temps plein; que les éducateurs/trices bénéficiant du programme de formation et d'éducation de base des adultes perçoivent l'intégralité de leur salaire, ainsi que les arriérés de salaire jusqu'à décembre 2014; que les éducateurs/trices soient autorisé(e)s à s'affilier au syndicat de leur choix; et qu'ils souscrivent une assurance chômage et bénéficient de meilleures conditions de travail.
Et d'ajouter: « Nous en avons eu assez des responsables qui anéantissent notre syndicat, et des décideurs politiques qui nuisent à nos dirigeantes et dirigeants syndicaux et qui reconnaissent toutes et tous les syndicats, sauf celles et ceux du COSATU ».
Le COSATU appelle ses affiliés, notamment le South African Democratic Teachers' Union(SADTU) et le National Education, Health and Allied Workers' Union(NEHAWU) du nord-ouest du pays, à mettre en place un programme conjoint en vue de faire pression sur les ministères de la Santé et de l'Education au cours des deux prochaines semaines. Ce programme défendra les travailleurs/euses exploité(e)s par les décideurs/euses politiques et par leur employeur qui s'avère également être l'Etat.
En outre, la confédération syndicale nationale a averti les autorités publiques que ses affiliés étaient prêts à se dresser massivement « contre toute personne cherchant à les empêcher d'améliorer les conditions de travail de leurs membres ».