La défense d’une éducation publique de qualité et les droits des enseignant(e)s sont au cœur des discussions entre l’Internationale de l’Education et le syndicat mexicain des enseignant(e)s SNTE, le plus grand d’Amérique latine, du fait de la demande d’affiliation à l’Internationale de l’Education introduite par le SNTE.
Selon une délégation de l’Internationale de l’Education (IE) qui s’est rendue au Mexique, l’IE et le syndicat mexicain Sindicato de Trabajadores de la Educación(SNTE) ont en commun un grand nombre de préoccupations se rapportant à la qualité de l’éducation. L’éducation en tant que droit, la représentation et la syndicalisation des enseignant(e)s par le biais d’organisations légales et légitimes et la lutte pour de bonnes conditions de travail pour les enseignant(e)s et leur développement professionnel ne sont que quelques-unes de ces préoccupations.
En raison des points de convergence trouvés entre l’IE et le SNTE, les dirigeant(e)s des deux organisations se sont rencontrés la semaine dernière à Mexico pour discuter de la demande d’affiliation du syndicat mexicain, qui représente plus de 2 millions d’enseignant(e)s de toutes les régions du pays et envisage de rejoindre les 30 millions d’éducateurs/trices de l’IE dans le monde.
Durant la réunion, Juan Díaz de la Torre, Président du SNTE, a souligné que son syndicat a été le premier à réclamer une réforme de l’éducation dans le pays, laquelle est actuellement mise en œuvre par le gouvernement. Selon lui, cette réforme du système éducatif, alliée à une éducation publique de qualité, offre à des millions d’enfants et de jeunes adultes la chance de réussir à rejoindre les forces du travail du pays.
Dans le même temps, il a souligné que le SNTE défend activement les enseignant(e)s et leurs droits. « Etre enseignant au Mexique ou dans n’importe quelle partie du monde signifie que l’on possède une volonté libératrice, une volonté de transformation. Tel est notre engagement », a-t-il déclaré.
Au cours des discussions axées sur la stratégie du syndicat en matière de relations internationales, de la Torre a expliqué que le SNTE cherche à combler l’écart entre la dimension nationale et la dimension internationale de l’action syndicale. « Nous voulons rejoindre les travailleurs et les travailleuses de l’éducation du monde et nous intégrer à la lutte commune en faveur de la profession enseignante afin de garantir la persistance d’une éducation publique de qualité. »
Dennis van Roekel, Vice-président de l’IE, a convenu qu’en tant que syndicalistes et enseignant(e)s, les membres des différentes organisations du monde doivent s’unir pour défendre l’éducation et ceux qui la dispensent. « Nous ne pouvons pas représenter ou défendre l’éducation sans défendre notre profession », a-t-il dit. « Tout le monde ne peut pas être enseignant: c’est un métier très particulier, qui requiert des connaissances et des capacités très particulières. Nous ne pouvons pas assurer un avenir meilleur aux enfants du monde sans un mouvement syndical fort et uni. »
La réunion a permis aux représentant(e)s de l’IE de prendre connaissance des différents programmes du SNTE, de sa structure et de ses objectifs stratégiques, qui reposent sur les principes de professionnalisme, de suivi, de transparence, de communication et de syndicalisme axé sur le service.
Aux côtés du Vice-président Dennis van Roekel, étaient présents pour représenter l’IE le membre du Bureau exécutif, José Campos, ainsi que Hugo Yasky et Combertty Rodríguez du Bureau régional d’Amérique latine et Helena Schulz de l’unité Communications de l’IE.