Les autorités libanaises se sont engagées à réexaminer la demande de l’Internationale de l’Education d’établir un bureau à Beyrouth, à partir duquel ses programmes de soutien aux syndicats de l’éducation dans les pays arabes sont coordonnés.
En début de semaine, les 3 et 4 mars, le Secrétaire Général de l’Internationale de l’Education (IE),Fred van Leeuwen, et sa Coordinatrice régionale Huda Khoury ont rencontré le Premier Ministre libanais Tammam Salam, le Ministre de l’Education Elias BouSaab et le Ministre du Travail Hussien Hajj Hassan, afin de passer en revue les obstacles juridiques qui empêchent l’immatriculation du bureau de l’IE, actif dans la capitale libanaise depuis 2012.
Les quatre organisations libanaises membres de l’IE qui ont participé à la réunion ont souligné l’importance selon elles de l’installation officielle du « pôle arabe » de l’IE à Beyrouth. L’immatriculation formelle a été retardée par la volonté du gouvernement de s’assurer que les principes et les règles de l’IE n’enfreignent pas la législation libanaise.
Van Leeuwen a expliqué que les objectifs principaux de l’IE, à savoir la garantie d’une éducation de qualité pour l’ensemble de la jeunesse et la mise en valeur du statut professionnel des enseignant(e)s, ne sauraient contrevenir à aucune loi ou disposition nationale en ce sens que les principes fondateurs de l’organisme sont inspirés de la Charte des Nations Unies.
Les organisations libanaises membres de l’IE estiment que les pouvoirs publics hésitent à autoriser l’IE à travailler à partir du territoire libanais en raison du conflit social en cours opposant les syndicats au gouvernement concernant les grilles de salaires des enseignant(e)s et les grèves répétées auxquelles ils ont eu recours pendant les trois dernières années. Suite aux pourparlers qui ont eu lieu avec les responsables politiques et administratifs, et malgré les questions qui demeurent en suspens, van Leeuwen déclare être optimiste et pense que le gouvernement approuvera bientôt l’immatriculation de l’IE.