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Internationale de l'Education
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La cérémonie des Oscars déclenche un débat sur les portes tournantes élitistes

Publié 23 février 2015 Mis à jour 25 février 2015
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La cérémonie de remise des Oscars a suscité un débat sur les rares possibilités qu’ont les acteurs et actrices issu(e)s de la classe ouvrière de gravir l’échelle du succès, étant donné la proportion croissante d’acteurs/trices « posh » (bien né(e)s) qui sortent des écoles élitistes privées et qui sont assis(e)s au sommet du gratin du monde du cinéma.

Alors que bon nombre des gagnant(e)s de la soirée ont exprimé leur inquiétude sur les questions relatives à l’égalité des genres et à un salaire équitable au cours de leur discours d’acceptation au Théâtre Dolby hier soir à Los Angeles, un débat mijotait dans les coulisses sur le succès et la suprématie d’une nouvelle vague d’acteurs/trices  que l’on appelle « acteurs posh». Au Royaume-Uni, les médias se sont emparés de la discussion et l’ont transformée en une polémique nationale sur la porte tournante entre les écoles privées élitistes et le succès.

Selon le magazine Hollywood Reporter, les protagonistes masculins et féminins sont pour la plupart des ancien(ne)s élèves issu(e)s d’écoles privées telles que Eton, Harrow, Reed et Exeter, accessibles uniquement a une certaine élite économique.

Les acteurs/rices issu(e)s de la classe ouvrière, comme l’écossais James Mcavoy qui a financé ses études dans une école d’art dramatique tout en travaillant dans une boulangerie, observent cette tendance avec inquiétude. Ils/elles mettent en lumière le fait que les mêmes possibilités de travail dans le monde de l’art ne sont pas offertes aux personnes de tous les milieux. Si cette tendance se poursuit, McAvoy déclare que « c’est un monde effrayant dans lequel vivrons, parce que dès lors qu’une infime partie de la société domine la création de l’art, ou de la culture, elle ne représente pas toute la société mais une minorité, et cela est injuste au départ et c’est également préjudiciable à la société ».