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Internationale de l'Education
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L'éducation pour les réfugiés en tête de la longue liste des priorités pour le monde arabe

Publié 6 février 2015 Mis à jour 5 mars 2015
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Le monde arabe, confronté à un nombre croissant de réfugié(e)s et de personnes déplacées qui fuient les conflits et les troubles politiques, a souligné la nécessité urgente d'une éducation de qualité dans les pays touchés lors d'un récent événement organisé par l'UNESCO en Egypte.

Lorsque des représentants de l'Internationale de l'Education (IE) se sont réunis en Egypte avec des ministres et des hauts responsables des ministères de l'Education des pays de la région, ils ont eu la possibilité d'examiner directement de nombreuses questions urgentes auxquelles se trouve confrontée l'éducation, et notamment l'afflux massif de réfugié(e)s fuyant les conflits régionaux. L'équipe de l'IE a clairement souligné que l'accès physique à l'éducation à lui seul ne suffisait pas, en faisant référence à des salles de classe surpeuplées, mais que cet accès devait concerner une éducation de qualité.

L'équité, en particulier vis-à-vis des communautés marginalisées, des ménages pauvres, des apprenant(e)s présentant des handicaps physiques et d'apprentissage, ou vivant dans des zones rurales et reculées, en particulier les filles, est également considérée comme une priorité régionale essentielle.

L'IE n'était pas seule à exprimer ses préoccupations lors de la conférence régionale des Etats arabes sur l'éducation après 2015, organisée dans le cadre de l'UNESCO, du 26 au 29 janvier à Charm el-Cheikh en Egypte, et à laquelle ont également assisté d'autres organisations régionales et internationales, des représentant(e)s de la société civile et des organisations non-gouvernementales, qui cherchaient à définir les priorités et les recommandations de la région en matière d'éducation.

L'UNESCO est actuellement engagée dans plusieurs processus en interaction qui visent à évaluer les progrès accomplis au niveau national pour six objectifs de l'initiative Education pour tous (EPT), et à dessiner l'avenir de l'éducation dans le cadre plus large de l'agenda du développement au-delà de 2015, dans la région arabe et ailleurs.

La voix des syndicats doit être entendue

Au cours de ces trois jours de débats, où l'analyse des tendances régionales a été présentée par l'entremise de rapports nationaux sur l'EPT, il est apparu clairement qu'il y avait encore beaucoup à faire pour parvenir à cette éducation pour tou(te)s.

Selon le Président de la Structure interrégionale des pays arabes de l'IE, Taher Dhaker, les priorités doivent être formulées dans un dialogue avec la société civile et les syndicats d'enseignants. Cette procédure offrirait une opportunité aux syndicats d'enseignants pour partager leurs expériences et leur expertise et pour définir l'agenda pour l'éducation.

Dhaker a également souligné le fait que la formation des enseignant(e)s, tout comme leurs conditions de travail et leur statut sont des éléments clés pour améliorer la qualité de l'enseignement et atteindre les objectifs de l'EPT. Par conséquent, il est essentiel que tou(te)s les apprenant(e)s bénéficient d'un enseignement assuré par des enseignant(e)s qualifié(e)s, professionnellement formé(e)s, motivé(e)s et soutenu(e)s.

L'accent a également été mis sur l'éducation et les soins en faveur de la petite enfance qui comporte des avantages nombreux et durables pour l'étudiant(e), et sur la transition entre enseignement primaire et secondaire, en particulier pour les filles.

Les prochaines étapes

Ces recommandations régionales alimenteront l'agenda global pour le développement et serviront à informer le dialogue politique et le cadre international d'action qui doit être discuté lors du Forum mondial de l'Education qui se tiendra à Incheon, en république de Corée, du 19 au 22 mai, ainsi que lors de l'assemblée générale des Nations Unies en septembre.