La montée de la violence a poussé le Kenya National Union of Teachers à demander à ses membres de cesser de travailler après une attaque de bus ayant causé la mort de 22 enseignant(e)s.
Le Kenya National Union of Teachers(KNUT), un syndicat affilié à l'Internationale de l'Education (IE), a condamné l'attaque choquante survenue dans le comté de Mandera et ayant provoqué la mort de 22 enseignant(e)s le matin du 22 novembre. Les milices d' Al Shabaab ont exécuté au moins 28 personnes dans l'attaque du bus prenant la route pour Nairobi.
« Je demande aux enseignantes et enseignants travaillant dans le Nord du Kenya et qui sont originaires d'autres pays de regagner leur pays et d'attendre un redéploiement dans leur pays d'origine par la Teacher Service Commission(TSC) », a déclaré Wilson Sossion, Secrétaire général du KNUT.
Sa demande s'adressait précisément eux enseignant(e)s travaillant dans les zones instables comme Kapedo, Turkana, Samburu et les régions Nord du Kenya. La plupart des écoles étaient déjà fermées pour les vacances de Noël.
« Le KNUT ne va pas rester impassible pendant que ses enseignant(e)s se font tuer par des bandits, des milices et autres sectes hors la loi, » a ajouté Sossion. « Nous voulons que la TSC agisse et de protège les enseignantes et enseignants qu'elle emploie. »
Appel à démissions de certains postes clés
Les tueries ont incité le syndicat à demander le démantèlement d'organismes de sécurité importants dans le pays. Il a également demandé la démission immédiate du Secrétaire du Cabinet de l'Intérieur et de la Coordination du Gouvernement national, Joseph Ole Lenku, ainsi que celle de l'Inspecteur général de police David Kimaiyo, en raison de leur incapacité à respecter les informations dont ils disposent et à agir immédiatement en conséquence.
Parmi les 28 personnes tuées se trouvaient 19 hommes et 9 femmes, provenant en majorité des régions de l'Ouest du pays. Vingt-six corps ont déjà été identifiés par des proches.
IE: faire de la sécurité dans les écoles une priorité nationale
« Nous demandons instamment aux autorités nationales d'assurer la sécurité sur tout le territoire et dans les écoles en particulier », a déclaré Fred van Leeuwen, Secrétaire général de l'IE. « Il faut des établissements sûrs pour que les enseignantes et enseignants puissent apporter une éducation de qualité à toutes les étudiantes et tous les étudiants. »