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Internationale de l'Education
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Géorgie: Mobilisation syndicale pour une éducation et des enseignant(e)s de qualité

Publié 3 novembre 2014 Mis à jour 13 novembre 2014
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L’éducation de qualité, la formation des enseignant(e)s et les conditions de vie et de travail des enseignant(e)s ont fait l’objet d’un débat lors du 7e Congrès national de l'Educators and Scientists Free Trade Union of Georgia (ESFTUG), affilié à l’Internationale de l’Education (IE).

La Présidente de l’ESFTUG, Maia Kobakhidze, a accueilli les 148 délégué(e)s représentant les 35.000 membres du syndicat ainsi que les invité(e)s spéciaux/ales au Congrès organisé dans la capitale Tbilissi le 25 octobre. Martin Rømer, Directeur de la région européenne de l’IE, le Comité syndical européen de l’éducation (CSEE), et des affiliés du CSEE venus d’Allemagne, d’Arménie, d’Azerbaïdjan, d’Estonie, des Pays-Bas et de Pologne ont assisté à l’événement, marquant ainsi leur soutien profond et permanent à l’ESFTUG et aux enseignant(e)s géorgien(ne)s.

Des représentant(e)s de la commission parlementaire de l’éducation, des sciences et des sports, des partenaires locaux et des organisations internationales, notamment l’ US Solidarity Cente r et la Délégation de l’Union européenne en Géorgie, étaient également présent(e)s.

Kobakhidze s’est tout particulièrement félicitée de la présence de la Ministre géorgienne de l’Education et des Sciences, Tamar Sanikidze, ainsi que d’autres représentant(e)s du Gouvernement, en soulignant que la présence de la ministre était la preuve du soutien et de la volonté de coopération du Gouvernement.

Dans son allocution, Sanikidze a confirmé que le Gouvernement était prêt à collaborer avec le syndicat d’enseignant(e)s et à écouter ses idées et recommandations. Elle a déclaré que le ministère était conscient des conditions de travail et des salaires insatisfaisants des enseignant(e)s et qu’il fait de son mieux pour améliorer leur situation.

ESFTUG: Stratégie quadriennale

Kobakhidze, réélue par les délégué(e)s pour un second mandat comme Présidente de l’ESFTUG, a présenté le programme stratégique et les priorités pour la période 2014-2018:

• développer l’organisation pour en faire la seule organisation stable capable de protéger les droits syndicaux de ses membres et de leur offrir une formation professionnelle continue;

• offrir aux membres des programmes de perfectionnement professionnel afin d’améliorer leur connaissance des nouvelles réformes et normes dans le domaine de l’éducation;

• institutionnaliser la négociation collective et le dialogue social; et

• approfondir les relations internationales.

Conditions sociales

Le Congrès a également approuvé une proposition visant à la création d’un « Centre de développement professionnel des salariés des établissements d’enseignement de Géorgie ». Dans le cadre de la réforme de l’éducation nationale, la Ministre de l’Education et des Sciences a élaboré une nouvelle stratégie pour les enseignant(e)s, qui modifie les critères d’accès à la profession, le développement professionnel et le système d’évolution de carrière. L’ESFTUG considère toutefois que les conditions sociales des enseignant(e)s doivent être améliorées en raison de leur lien avec le développement professionnel des enseignant(e)s.

L’une des tâches importantes du Congrès a consisté à approuver des amendements des statuts de l’organisation. En dehors de quelques modifications mineures, les juristes de l’EFSTUG ont présenté des changements visant à aider l’EFSTUG à fonctionner dans des situations critiques.

« L’heure est venue d’aller de l’avant, de poursuivre le développement et le renforcement de l’EFSTUG afin de défendre les intérêts et les droits des personnels de l’éducation de Géorgie », a souligné Kobakhidze.

IE/CSEE: Importance de syndicats forts et indépendants

« Je vous félicite des grands progrès que vous avez accomplis en dépit des difficultés rencontrées », a déclaré Martin Rømer dans son allocution devant le Congrès. « Vous avez réalisé un travail impressionnant. »

L’IE/CSEE étudie et suit de près la situation afin de s’assurer que le Gouvernement ne tente jamais d’influencer le syndicat, a-t-il encore souligné.

« Nous serons toujours à vos côtés pour protéger les droits des enseignantes et enseignants qui sont violés dans certains pays de l’UE ainsi que les syndicats dans les circonstances difficiles », a indiqué Rømer. « Nous espérons que la situation en Géorgie continuera à s’améliorer et que les droits syndicaux, sociaux, économiques et juridiques des enseignant(e)s seront toujours respectés. »

L’IE/CSEE est d’avis qu’un mouvement syndical européen et international fort est important pour les droits des travailleurs/euses et pour une éducation de qualité, a-t-il ajouté.