Selon le Comité syndical européen de l’éducation (CSEE), la région européenne de l’IE, la composition de la nouvelle Commission européenne compromet sérieusement la politique en matière d’éducation et de formation.
Dans une déclaration publiée le 11 septembre, le Bureau du CSEE critique fermement la suppression du portefeuille « Enseignement et formation professionnels [EFP], Erasmus+ et multilinguisme » de la Direction générale Education, Culture, Jeunesse et Citoyenneté de la Commission européenne, telle que présentée au Commissaire désigné Tibor Navracsics par le Président élu Jean-Claude Juncker.
Cette décision risque de mettre en péril la réalisation des objectifs de la Stratégie UE2020, du cadre stratégique Education et formation 2020, et du Communiqué de Bruges sur la coopération européenne renforcée en matière d’enseignement et de formation professionnels pour la période 2011-2020, toujours selon le CSEE.
Répartir le portefeuille entre deux DG: une mauvaise idée
Le Bureau soutient que le plan de Juncker n’applique pas une approche holistique de l’éducation et de la formation. La DG Education, Culture, Jeunesse et Citoyenneté pourrait bien perdre une partie de son influence potentielle en transférant les secteurs-clés que sont l’EFP, Erasmus+ et le multilinguisme de la DG Education vers la DG Emploi, Affaires sociales, Compétences et Mobilité de la main-d’œuvre.
Dans la déclaration, le Directeur du CSEE Martin Rømer souligne que « le développement professionnel des enseignante et enseignants est au centre du cadre stratégique EFP2020, de la Communication de la Commission Repenser l’éducation et de nombreuses conclusions du Conseil. La répartition de l’éducation et de la formation entre deux directions générales soulèvera dès lors des problèmes considérables quant à la compétence en matière de formation des enseignante et enseignants et de développement professionnel. »
En outre, le Bureau du CSEE a insisté sur le fait que la lettre de mission adressée au Commissaire désigné ne mentionne ni le rôle prépondérant des partenaires sociaux dans l’éducation et la formation, ni la coopération de la DG Education avec ces derniers.