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Internationale de l'Education
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Royaume-Uni: dans les écoles libres (free schools), les repas gratuits n’existent pas

Publié 11 août 2014 Mis à jour 3 septembre 2014
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Une nouvelle étude confirme que le programme des écoles libres du Gouvernement mis en place dans les zones défavorisées négligent les enfants les plus pauvres qu’il était censé protéger afin de leur permettre d’obtenir des repas scolaires gratuits.

Selon l’ Institute of Education(IOE) de l’Université de Londres, les écoles libres qui reçoivent des fonds importants et mises en place pour aider les enfants les plus démunis ont accepté moins d’enfants que les autres écoles locales, surtout celles et ceux qui se voient attribuer des repas gratuits.

L’étude de l’IOE intitulée ‘The Social Composition of Free Schools after Three Years » critique les critères de sélection ouverte du programme phare qui selon les résultats de cette étude auraient entraîné l’admission d‘enfants éprouvant des besoins moindres et ayant atteint un niveau développemental plus avancé que les candidats plus pauvres.

Les résultats de cette étude ne sont donc pas surprenants pour deux des plus grands syndicats du Royaume-Uni. Le National Association of Schoolmasters Union of Women Teachers(NASUWT) et le National Union of Teachers(NUT), deux affiliés de l’Internationale de l’Education (IE) ont depuis longtemps partagé des préoccupations relatives à l’impact négatif exercé par le programme des écoles libres tel que l’accès inéquitable à une éducation de qualité pour toutes et tous ; ces préoccupations ont été également réitérées par l’IOE.

NASWUT: préoccupations croissantes concernant la ségrégation sociale

« Des millions de livres sterling venant des contribuables sont investis dans un petit nombre d’écoles libres », a déclaré la Secrétaire générale du NASWUT Chris Keates. « La majorité de ces écoles ont été admissibles à un financement du fait qu’elles ont été établies dans des zones défavorisées. Cependant elles ne semblent pas faire preuve d’un réel désir à servir ces communautés mais se servent plutôt de leurs libertés  pour exclure les enfants des communautés locales qui ont le plus besoin d’aide. Nos enfants et les jeunes méritent mieux ».

Pour Keates, cette étude met en exergue les problèmes qu’avait prédits la NASUWT lors de la conception du programme des académies actuelles et des écoles libres par le Gouvernement de coalition. Elle a indiqué que le travail effectué par l’IOE confirme l’avertissement prononcé par le syndicat, à savoir que du fait que les écoles libres et les académies pourraient-elles-mêmes contrôler leurs propres inscriptions cela créerait un terrain propice à un foisonnement de sélection injuste.

NUT: Les écoles libres n’améliorent pas le niveau d’éducation

« Même si des écoles libres sont ouvertes dans des zones défavorisées, il est de plus en plus flagrant que les inscriptions sont effectuées sur des bases discriminatoires », a déclaré Kevin Courtney, Vice-secrétaire général du NUT. « Les résultats de l’étude de l’IOE sont similaires à ceux du National Audit Office(Cour des Comptes) qui a constaté que 16 pour cent des élèves dans 81 écoles libres avaient droit à des repas scolaires gratuits, comparativement à 25 pour cent dans des écoles voisines. Les écoles libres n’offrent pas du tout le même service à leurs communautés locales dans les mêmes proportions. Des comparaisons de résultats scolaires à données comparables sont par conséquent moins fiables ».

Courtney a fait valoir que les écoles libres n’améliorent pas le niveau d’éducation en dépit des affirmations avancées par le Gouvernement.

« Le nombre croissant d’écoles libres que les chaines d’académies et les fiducies existantes ( trusts) mettent en place et dément également l’idée que le programme des écoles libres est induit par la demande des parents», a déclaré Courtney. Ce qui est proposé aux parents est un programme expérimental mettant en jeu l’avenir de leurs enfants.

L’étude intégrale qui devrait être publiée plus tard dans le courant de l’année, est la première du genre à analyser la composition sociale de toutes les écoles libres, à savoir 88 écoles dans le cycle primaire et 63 dans le cycle secondaire, sur les trois premières années du programme qui ont été initiées en septembre 2013.