Le Comité syndical européen de l'éducation (CSEE), la région européenne de l'IE, a publié une position exprimant son inquiétude concernant le dialogue social et les questions de genre abordés dans le cadre stratégique en matière de santé et de sécurité au travail 2014-2020, récemment adopté par la Commission européenne.
Le CSEE s'est félicité du lancement d'une nouvelle action commune en faveur de la santé et de la sécurité et a souligné la nécessité d'investir davantage dans le domaine de la santé et de la sécurité au travail (SST) en période de récession.
Participation accrue des partenaires sociaux
Les difficultés recensées par le CSEE concernaient l'implication insuffisante des partenaires sociaux en faveur de la mise en œuvre de la stratégie SST, notamment, en matière de consultation par les gouvernements nationaux. En outre, le CSEE souligne que le cadre stratégique doit accorder une plus grande importance à la prévention du stress au travail et au bien-être mental, dans la mesure où ils font partie intégrante de la santé de chaque travailleur/euse.
L'exposé de principe poursuit en affirmant que « la prévention des problèmes de santé mentale ne doit cependant pas uniquement être abordée à la lumière du vieillissement de la main-d'œuvre », de même que « le stress lié au travail n'est pas uniquement dû à l'utilisation accrue des nouveaux outils et technologies », contrairement à ce que soutient le cadre stratégique.
La dimension de genre doit être prise en compte
Selon le CSEE, le cadre stratégique pèche également en négligeant la dimension de genre qui permettrait de mettre l'accent sur les questions de santé et de sécurité qui touchent les femmes, ainsi que les enjeux qui s'y rapportent. « Le secteur éducatif, comme tous les autres secteurs de services publics, est une profession majoritairement féminine », déclare le CSEE dans sa position. « Il est dès lors crucial de se pencher tout spécialement sur la prévention des dangers professionnels et sanitaires des femmes. »