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Internationale de l'Education
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Nigéria: Les enseignant(e)s luttent pour la sécurité et le salaire minimum

Publié 28 juillet 2014 Mis à jour 30 juillet 2014
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Dans l'Etat de Benue au Nigéria, les enseignant(e)s ont enfin repris le chemin de l'école au terme de huit mois de grève pour obtenir une rémunération sur la base du salaire minimum. A présent, ce sont les enseignant(e)s de l'Etat de Kogi qui font grève, certain(e)s d'entre eux/elles n'ayant pas été rémunéré(e)s depuis quatre mois.

Dans l'Etat de Benue, les enseignant(e)s du primaire se sont mobilisé(e)s pour obtenir la mise en place d'un salaire minimum, fixé à 112 dollars par mois. Cet Etat est le dernier du pays à refuser le salaire minimum aux enseignant(e)s du primaire, bien qu'il s'y soit engagé dans le cadre d'un accord signé avec le syndicat national, le National Union of Teachers(NUT), en 2013. La grève se poursuivait depuis octobre 2013 et le gouvernement menaçait de licencier les enseignant(e)s grévistes.

Quand les conditions de travail font fuir les cerveaux

Le Président du NUT Michael Olukaya a accusé le gouvernement de l'Etat de considérer les enseignant(e)s du primaire comme des esclaves. « Il n'est pas étonnant que le secteur éducatif continue de subir une regrettable fuite des cerveaux », a-t-il déclaré. « Ce sont les injustices de ce type et le manque de respect à l'égard de la profession qui sont à l'origine d'un tel phénomène. »

En octobre 2013, les élèves du primaire ont eux aussi manifesté en soutien à leurs enseignant(e)s et demandé au gouvernement d'honorer son engagement quant à leur rémunération.

IE: Appel à l'enseignement public gratuit

« Nous soutenons nos collègues nigérians alors qu'ils interpellent leur gouvernement afin d'assurer la sécurité des écoles dans tout le pays. Nous exhortons en outre les pouvoirs publics nigérians à garantir l'enseignement public gratuit pour tous, y compris un salaire décent pour les enseignantes et les enseignants », a déclaré Fred van Leeuwen, Secrétaire général de l'IE.