La dernière Enquête internationale sur les enseignants, l'enseignement et l'apprentissage vient de démontrer ce que les organisations telles que l'Internationale de l'Education clament depuis toujours, à savoir que la collaboration avec les enseignant(e)s et les éducateurs/trices sur les décisions administratives est déterminante pour une éducation de haute qualité.
C'est ainsi que la plus grande enquête internationale sur les enseignant(e)s, l'Enquête internationale sur les enseignants, l'enseignement et l'apprentissage (TALIS) de l'Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE) a interrogé plus de 100.000 enseignant(e)s et chefs d'établissements du premier cycle secondaire, provenant de 34 pays et économies, afin d'en savoir plus sur les conditions de travail et l'environnement d'apprentissage dans leurs écoles.
L'Internationale de l'Education (IE) a tenu à saluer les résultats de l'enquête TALIS 2013, qui mettent particulièrement en lumière les conditions dans lesquelles les enseignant(e)s exercent la part la plus importante de leur travail, à savoir enseigner et favoriser un apprentissage actif. Tout au long de l'enquête, l'IE a été activement consultée et invitée à émettre des commentaires et des recommandations, ainsi qu'un retour détaillé sur les conclusions de l'enquête.
En sa qualité de Présidente du Comité consultatif de l'IE auprès de l'OCDE, Randi Weingarten, la Présidente de l' American Federation of Teachers(AFT), a déclaré que l'enquête TALIS offrait aux enseignant(e)s un moyen de déterminer les actions à mettre en œuvre en vue d'améliorer l'éducation.
« A l'instar de nombreuses autres enquêtes internationales, l'enquête TALIS révèle clairement les besoins des enseignantes et enseignants et des élèves: des interventions basées sur les faits pour les élèves désavantagés, une formation de haute qualité pour les enseignantes et enseignants, du temps dédié à la collaboration, des ressources suffisantes et le respect de la profession », a-t-elle ajouté.
L'édition 2013 de l'enquête TALIS se concentre sur cinq thèmes principaux:
· La direction des établissements scolaires;
· La formation des enseignant(e)s;
· L'évaluation du travail des enseignant(e)s et les commentaires qui leur sont faits;
· Les convictions, attitudes et pratiques pédagogiques des enseignant(e)s; et
· Le sentiment d'efficacité personnelle des enseignant(e)s, leur niveau de satisfaction professionnelle et le climat au sein de l'établissement ou de la classe où ils/elles travaillent.
Dans sa réponse à cette enquête, l'IE n'a pas masqué sa surprise de découvrir que moins d'un tiers des enseignant(e)s considèrent que l'enseignement constitue une profession valorisée par la société. Cependant, selon l'enquête TALIS, la conviction que l'enseignement est valorisé par la société, est considérablement plus forte lorsque les enseignant(e)s estiment qu'ils/elles ont le contrôle de leur vie professionnelle, au sein de l'établissement comme en dehors, et s'ils/elles affichent un degré élevé de satisfaction professionnelle et d'efficacité personnelle.
L'IE est convaincue que cette enquête devrait avoir un impact considérable sur les politiques gouvernementales, dans la mesure où elle démontre que si la profession enseignante est valorisée, les citoyen(ne)s les plus résolu(e)s à améliorer la vie des jeunes aspireront alors à devenir enseignant(e)s. A contrario, l'un des messages les plus importants de l'enquête TALIS n'en reste pas moins que les politiques qui sapent la confiance en soi des enseignant(e)s, nuisent également à la qualité de l'éducation.
Il s'agit de la deuxième édition de l'enquête TALIS, qui avait été organisée pour la première fois en 2008. L'OCDE commence d'ores et déjà à planifier la prochaine enquête qui sera menée en 2018.