Le Commonwealth Teachers' Group (Groupe des enseignants du Commonwealth-CTG) a rejoint l'élan public suscité par l'enlèvement des écolières au Nigéria.
« Le CTG est très inquiet pour la sécurité des 234 écolières enlevées le 14 avril du collège gouvernemental de Chibok », peut-on lire dans la déclaration du groupe publiée à Montréal le 26 mai, lors de la Conférence de l'IE Uni(e)s pour l'éducation de qualité. « La sécurité des élèves à l'école est d'un importance capitale. Le CTG condamne fermement l'enlèvement de ces jeunes filles alors qu'elles se trouvaient à l'école. »
Meurtre et enlèvement
Les militants islamistes du groupe Boko Haram ont revendiqué l'enlèvement et leur dirigeant a prévenu qu'il vendrait les filles pour en faire des esclaves. « Les familles de ces jeunes filles traversent une période excessivement pénible et incertaine », déclare le CTG.
Le groupe condamne également le meurtre de 7 enseignants au cours des dernières semaines, ainsi que l'enlèvement des 27 membres de leurs familles dans l'Etat de Borno, au Nigéria.
« Cela porte à 171 le nombre d'enseignants assassinés au Nigéria depuis 2009 », souligne le CTG. Ce niveau de violence rend d'autant plus importante une avancée rapide de l' Initiative Sécurité dans les écoles, annoncée par une coalition de dirigeant(e)s d'entreprises nigérians, en collaboration avec les Nations Unies, afin d'augmenter le niveau de sécurité des enfants et des enseignant(e)s dans leurs écoles. « Nous nous réjouissons que l'Internationale de l’Education se soit engagée à soutenir cette campagne. »
Soutien de la communauté mondiale
Le soutien et l'action à l'échelle mondiale se manifestent pour la recherche des jeunes filles, affirme la déclaration.
Le CTG reconnaît que le Secrétaire général de l'IE Fred van Leeuwen a joué un rôle essentiel dans les discussions avec Gordon Brown, l'Envoyé spécial des Nations Unies pour l'éducation. Les organisations d'enseignant(e)s au Cameroun, au Tchad et au Niger participent aux efforts fournis pour retrouver les filles, qui pourraient avoir été déplacées du Nigéria vers l'un de ces pays. Gordon Brown a exprimé son appréciation face à l'implication des ces organisations enseignantes.
Quarante pour cent des enfants nigérians âgés de six à onze ans fréquentent l'école primaire dans la région du Nord. Ce chiffre représente la fréquentation scolaire la plus basse du pays, particulièrement pour les filles, ajoute le CTG. Malgré une nette augmentation des taux d'inscription au cours des dernières années, UNICEF Nigéria estime qu'environ 4,7 millions d'élèves en âge de fréquenter l'école primaire n'y sont toujours pas. L'enlèvement des enfants qui fréquentent l'école pourrait menacer sérieusement tout le système, affirme le CTG.
Se faisant l'écho de Malala Yousafzai « Si nous gardons le silence, cela se répandra, cela arrivera de plus en plus souvent », le CTG appelle à la fin de ces atrocités: « La menace qui pèse sur les personnes impliquées dans l'éducation au Nigéria, et dans d'autres pays vulnérables, doit cesser. Les écoles doivent être sécurisées contre le terrorisme et la crainte des violences de la part des militants extrémistes. Il est vital de ramener les filles saines et sauves de cette terrible épreuve. »
IE: les écoles doivent être des sanctuaires sûrs
L'IE accueille la déclaration du CTG sur les jeunes filles au Nigéria, qui témoigne d'une grande solidarité parmi la communauté mondiale de l'éducation, a déclaré Van Leeuwen. « Nous rappelons que les écoles doivent être des sanctuaires sûrs et qu'une éducation de qualité doit être offerte à tous les enfants, filles ET garçons. Nous continuons à suivre de près la situation de ces jeunes filles et nous espérons qu'elles seront bientôt libérées. »
En guise de mobilisation mondiale pour leur retour saines et sauves, L'IE demande à ses affiliés de participer, le 16 juin à la journée des Nations Unies pour les enfants africains, a-t-il ajouté.
Vous pouvez aussi témoigner de votre solidarité envers les jeunes et les enseignant(e)s du Nigéria en postant des messages via #BringBackOurGirls sur Twitter ou Bring Back Our Girls sur Facebook.